L’ensemble de la rédaction de RAC-investigation menait une lourde enquête sur le président Offshore de la banque VDQS, un certain  Dupraz, dont les agissements au sein du football club de Toulouse faisaient les gros titres. L’homme sulfureux impliqué dans de nombreuses affaires comme le « Cravate Gate » entre le Pays de Galles, l’Italie, l’Écosse, ou l’encore plus scandaleuse affaire  du « Mangin leaks », trahissait ses actionnaires pour entrainer une équipe de foot !  Quand soudain  une phrase d’un mystérieux correspondant tomba dans les télescripteurs de RAC-Investigations : « La Veuve reviens ! » Oui, vous avez bien lu ! La Veuve et non Elise Lucet. Notre rédaction  était donc en émoi : « Qui est ce lanceur d’alerte dont le pseudo est DOODLE ? Quelle transaction frauduleuse nous invite t-il à espionner ? ».

Aussitôt nous contactâmes deux de nos journalistes infiltrés, François P. dont le nom de code est Hauts de France, et un collègue britannique Marc O. , qui a lui choisi le pseudo de Money Penny croyant que c’était le nom de l’arrière Gallois dont il arbore le même casque rouge. Nos deux infiltrés nous confirmèrent l’info :  Une transaction douteuse aura lieu Vendredi 8 avril 2016 à 20h30 (à la montre flip-flap de Solana) entre la Banque VDQS et un paradis fiscal situé dans les eaux territoriales du Vésinet, Olds Barrels Islands. Traduisez les îles des Vieux Canons. Je m’y rendis incognito en caméra cachée, conscient du danger de cette mission.

A mon arrivée, seuls 14 actionnaires de la banque VDQS étaient présents ainsi que deux membres du directoire, un amérindien et un ibérique peu enclin à la plaisanterie. Face à eux, une trentaine de négociateurs locaux menés par une tête déjà connue des services de police et sur lequel j’avais déjà enquêté, un certain Ludo. L’homme à la barbe de Che Guevara me reconnu et tenta aussitôt de m’influencer : « Tou n’a pas été très chentille avec nous la dernière foua…La Veuve ! » J’étais démasqué et je tentai de me défendre : « Désolé Ludo,  mais c’est vrai que ton numéro 6 me rappelle le batteur fou du Muppet show ! ». Magnanime Le Che me rassura : « Ché pas grabe ! Ye te prépare oune sourprise ! » .

Un homme en costume arriva alors, un certain Idéal du Gazon, ex jokey reconverti dans les paris frauduleux. Le ténébreux bookmaker ne participait pas aux négociations du jour : « Je me suis tordu la cheville à l’entrainement et la semaine prochaine je fais une rando au Pérou ; Ne forçons pas le destin ! ». Ce double langage des mafieux était clair : « Je change de pied et je passe au trafic de coke ». Tudieux ! Je sentais le danger partout autour de moi.

D’un coup, la panique envahit la banque VDQS, le corpus n’étant pas réuni et Montesson débutant les négociations à 20h22 au lieu de 20h30 ! Heureusement un certain La Buche arriva, une grosse fortune du BTP.

Durant dix minutes la Banque VDQS subit les OPA hostiles des VC, fermés de l’intérieur. La banque repoussa vaillamment les assauts dans leurs 22.  Très vite la plus grande difficulté ne fut pas l’adversaire mais l’intermédiaire sensé arbitrer les débats. L’homme semblait frappé d’une phobie administrative et donc arbitrale : « Thomas Thevenoud qui arbitre, Ch’est Cha ma Sourprise » me lança tout sourire le Che des Vieux Canons.

Deux actionnaires de la Banque VDQS arrivèrent, Toc et Romain. Me reconnaissant ils tentèrent de se faire passer pour des autochtones anonymes  : Toc se présenta «  Harry, habitant » , puis Romain « Vitali Corléon ». Mais je n’étais pas dupe : le premier avait fait fortune dans la ferraille, via une filière roumaine qui dépouillait les stades municipaux et les éclairages autoroutiers. Puis pour écouler la marchandise, il compressait le tout pour fabriquer des Césars ou les coulait pour mouler des Oscars. Son acolyte, lui, avait fait ses choux gras en faisant passer du Tarama pour un masque de beauté auprès d’Arielle Dombasle. Ces deux compères peu scrupuleux entrèrent en négociation !

20h32. Echappés de leurs 40 m suite à une pénalité tirée par Thibault des Virgin Bristih Islands, la Banque VDQS organisa une levée de fond magistrale dans les 22 adverse. Un enchainement de prises d’intérêts s’en suivit avec à sa tête un certain Malomenix, aidé de Maxi Sinus (Estrade). Le premier, sous le coup d’un contrôle Discale ne put conclure l’affaire et c’est un certain PH de la filiale VDQS, Niquelefisc, qui clôtura la transaction.

Les deux huiles du directoire jubilaient. C’est alors que Thomas Thevenoud rendit à Don Solana son sifflet déficient : Etait-ce là son problème ? De l’avis de tous, non.

Ce premier tiers temps nous offrit néanmoins quelques satisfactions à commencer par les mauls. Les actionnaires VDQS réussirent plusieurs fois à bloquer les actions des VC et à obtenir des mêlées.

Ronan Lullien, un actionnaire VDQS proche de Vincent Bolloré par le Chouchen vint à son tour observer les tractations. Le directoire lui demanda pourquoi il ne participait pas et lui de répondre : « H.S. Blessé ». Encore un langage codé !

Première pause.

Avec ma caméra cachée, je me suis introduit dans le débriefing des VDQS. On m’avait dit que ce type de réunion était une boucherie ou généralement le DRH Thibault pourrissait la gueule de tout le monde dans une hystérie convulsive. Mais là, rien. La véhémence du dirigeant avait fait place à une analyse constructive et positive, la sérénité de la toute puissance de la Banque VDQS sans doute. L’arrivée de nos deux reporters infiltrés anglo-saxons prêts à témoigner de l’intérieur confirma que l’affaire en cours était de la plus grande importance.

20h52 . Reprise des négociations. Prise à froid, la banque se vit infliger un revers avec une prise de position puissante des VC, conclue par un essai.

S’en suivit un échange laborieux de part et d’autre, les initiatives sans cesse interrompues par l’arbitre qui interprétait aussi bien le règlement qu’un djihadiste le Coran, le tout dans une béatitude et une autosatisfaction désarmante.

A 21h05, la Banque VDQS acculait Montesson dans ses retranchements.

21h10.  Suite à une mêlée à 5 m, le magna du béton, La buche, se lança dans une “Panama“, Marou jouant les hommes de paille en sens inverse et créant ainsi une activité écran. Relayé par Jérôme Sebban, les forces avants investirent un maximum afin de fixer le back office adverse quand soudain, sorti d’on ne sait où, le DRH Thibaut ramasse la mise et perce le dernier pare-feu des Vieux canons. 2-1

Trois minutes plus tard, sur une nouvelle tentative des vieux canons très véloces à l’arrière, la banque VDQS déploie de nouveau sa puissance de feu. On connaissait Juan Jose Imhoff au Racing, à la Banque VDQS on a Juan Etienne Popoff, le meilleur des Traders, le roi de l’interception. Popoff, donc, sentant un décrochage des cours, intercepta une action. Poursuivi, il transféra les fonds à son DRH, Thibaut, lequel ne tarda pas non plus à être rattrapé, juste le temps de passer les mains et dans un mouvement sublime, il fit rebondir l’action sur Pierre Grenard, lequel fonça réaliser un bénéfice substantiel : 3-1. On se serait passé de cette réussite car le Jeune Trader en a parlé à tout le monde durant les 5 heures qui suivirent, comme s’il avait sonné la cloche de Wall Street.

Au troisième Tiers temps des négociations, la encore, la Banque VDQS eut du mal à ajuster leur stratégie. Sur une levée de fond dans leur 22, l’action décrocha. Les Négociateurs Montessonnais profitèrent de la panique en salle des marchés pour prendre à leur tour leur bénéfice : 3-2.

Le grand décideur du directoire Danse avec les genoux décida alors de coacher. « Le marché est trop volatile et Marou se Kerviellise, il faut le remplacer, il fatigue et ses positions sont trop risquées, il va nous conduire à la faillite » Qui pouvait alors prendre ce poste ? Idéal du Gazon ? Pas possible. « Il y a Gauthier, le neuf d’occasion ! » Suggéra Manu. « C’est pas le Pérou ! » conclut Idéal du Gazon.  Un autre actionnaire fit aussi son entrée : Bibi. Plus qu’un trader, Bibi était considéré par tout le milieu de la finance comme le meilleur Broker de la City de Rueil : capter, protéger et revendre en toute sécurité avec sa commission au passage, tel était son art. Aussitôt à son poste, les cocottes et les déroulés furent fluides.

A 21h39 Touche à 30 m de l’embut des VC. La Banque VDQS déroula alors son jeu tentant des incursions de toutes parts et des fixations. Parmi les actionnaires VDQS, un homme sait se faire oublier : Don Vincente. Celui qu’au pays Basque les femmes appellent L’Os du Bouco, devenu multimillionnaire grâce à son site internet « Le bon cul », profita d’une fixation écran pour se mettre en ligne en attaque, et une fois l’action en main, feinta un transfert de fonds à droite pour repiquer au centre et engranger les bénéfices : 4-2.

Fin des transactions.

Quel scandale ! me direz-vous. Eh oui, d’autant que tous ces corrompus sont copains comme cochons. Leur vice est si grand qu’ils prolongent leur rencontre au club house autour d’une bière ! Vous êtes indignés ? Eux aussi d’une certaine façon : ils organisent une « Nuit Debout » juste après, au Vésinet. Ils appellent cela cyniquement « une nuit debout » car il n’y a pas de place pour s’asseoir ; pour le reste, rien d’écolo : pas un légume à manger ; tout d’alcoolo : ça boit, ça chante et ça rigole.  

Je sais pas vous, mais moi ces « Paradis OFFSHORE », ça me révolte !