Il est bientôt 11h30 ce samedi matin et ma gueule de bois commence à s'estomper, reculant face à l'Alka Seltzer.
Je n'aurais pas dû m'arrêter au club-house à mon retour à Rueil vers 1h du mat !
Les bières versaillaises et le vin rouge servi lors du repas (qui a teint mes chiottes en violet lors de ma première urine du matin) avaient déjà fait assez de mal.
Mais revenons-en au fait.
Avant toute chose, nous avons eu la grande satisfaction d'avoir plus de 20 VDQS en état de jouer présents pour un match à l'extérieur, ce qui a souvent été un challenge comme vous le savez. C'est très satisfaisant. Il y a avait en plus pas mal de supporters, avec une demi-douzaine de VDQS blessés venue supporter l'équipe. Tout ça c'est super.
Là où ce fût moins bien, c'est après le coup d'envoi du match !
Une équipe VDQS apathique regardait jouer les Versaillais, subissait tous les impacts, n'arrivait pas à sortir de ses 50 m, reculait sur tous les groupés pénétrants adverses, rendait ballon sur ballon à l'adversaire sur en-avants, balles échappées ou rucks. De la bouillie de rugby loin du niveau normal de la VDQS, dont seules quelques individualités surnageaient (Thibault, Guillaume, Christophe). Les avants étaient vraiment à la peine face à des adversaires qui ne jouaient que devant avec des retours au ras dès que la balle arrivait à leur 10.
Pour compléter le tout, Hervé Eche, présent de façon inattendue, s'ouvre la tête dès le début du match : 8 mn de jeu et 8 points de suture !
C'est donc sans surprise qu'on arrive à la pause sur le score de 3 à 0 pour Versailles, avec 2 essais sur touche à 5 m et maul pénétrant et un essai suite à un maul qui avait progressé de 25 mètres !
Et à la mi-temps, malgré mes presque 50 ans de rugby, j'ai alors vu une chose que je n'avais jamais vue. Thibault a regroupé tous les joueurs en cercle et leur a demandé de botter le cul de son voisin. Surpris les VDQS l'ont d'abord fait timidement avant que Thibault ne leur montre ce qu'était un vrai coup de pied au cul. Ils se sont alors exécutés avec devoir.
Est-ce le résultat de cette thérapie expéditive ?
Toujours est-il qu'à peine le coup d'envoi de la 2ème mi-temps sifflé que l'on se rendit compte que la donne avait changé. Des VDQS agressifs rentraient dans le chou de leurs adversaires, les faisaient reculer sur les impacts, prenaient la ligne d'avantage par leurs montées défensives sur attaques adverses, etc ! Bref, on retrouvait enfin le meilleur de la VDQS. Le jeu s'est déroulé essentiellement dans le camp Versaillais et la VDQS a planté 2 beaux essais. Il n'a manqué que quelques minutes de plus pour arracher un match nul qui aurait été mérité (une mi-temps chacun) face à des adversaires qui étaient visiblement cramés dans les dernières minutes.
Il y a de quoi remettre sur la table les débats actuels sur les modes de relations entre individus, l'interdiction de la gifle ou de la fessée pour les enfants, les règles de management par l'explication et la négociation, etc ! Un bon coup de pied au cul vaut parfois mieux que tous les discours !
A noter :
- Nos adversaires n'avaient pas d'arbitre et Charles a arbitré la 1ère mi-temps et Frédéric la 2ème. Le 1er fût un peu plus indulgent vis-à-vis des VDQS que le 2ème, très sévère. Mais Fred a fait durer un peu les 2 dernières minutes, permettant à la VDQS d'inscrire son 2ème essai juste avant le coup de sifflet final.
- Retour de Arnault Disdero qui avait visiblement faim de jeu et a fait une bonne entrée.
- Match sur un terrain synthétique de qualité. Le seul défaut est la présence sur ces terrains de toutes petites billes noires (sable ou synthétiques ?) qui se glissent partout, y compris dans la bouche des joueurs qui vont au sol. Comme disait Ronan, on voit qu'on s'est donné quand le lendemain on chie des billes !
- La présence de Mr. Glier (surnom adopté pour Vincent Poujol) et de son fils (surnommé bien sûr Marc Cassin) qui a marqué de façon très volontaire le 2ème essai. Par contre, Vincent jouait à l'aile du côté de la forêt et il est sorti souvent en touche, ce qui faisait dire qu'il était attiré par les glands !
- Une 3ème mi-temps où il y avait plus de VDQS que de Versaillais ! La bière fut abondante bien que chère (10 ?,? le pichet contre 7 à Rueil) mais si Versailles m'était compté ! La bouffe fût basique mais abondante (nos Blanc sont inégalables !). J'ai déjà parlé du vin. Et il y eut les chansons. Et alors là, comme d'hab, il n'y eut pas photo. Face à de timides mais méritantes tentatives isolées de quelques Versaillais, les Rueillois ont sorti le grand jeu et ont affirmé la supériorité de l'Empire sur la Royauté ! Félicie, les odeurs, mon oncle, Jean-Gilles, le plaisir des dieux, la femme aux morpions, la bite à Dudule, j'en passe et des meilleurs. Seul problème, ça donne soif et on boit !
- Comme mentionné en introduction, nous sommes quelques-uns à nous être arrêtés au club-house au retour à Rueil, où certains seniors refaisaient le monde après leur entraînement, pour partager quelques bières, sans doute celles qui font qu'il faut que j'arrête ce CR pour aller pisser pour la 10ème fois ce matin ;