Match nul 1 partout

Dans la série des derbys locaux, la rencontre contre SOLETANCHE a une saveur particulière et un enjeu majeur : le trophée Prosak qui récompense l'équipe la plus molle des hauts de seine. Sans conteste nous remportâmes ce trophée sans aucune difficulté.

Dès le début du match, Manu Hidalgo trépignait, agacé par le manque d'agressivité de ses joueurs à tel point que lorsque je suis arrivé avec Eric Lautrec et que le match n'avait débuté que  depuis  5 minutes, il nous interpela :  "Echauffez-vous vite, vous allez rentrer tout de suite !". "Laisse-les jouer un peu !" répondîmes-nous en choeur. Mais Manu avait vu juste, un truc ne tournait pas rond : Grincheux se taisait, Christophe Hulk n'avait aucune colère et Marc Autier ne trichait pas ! Que se passait-il ? Etions-nous démoralisés par l'absence de Danse avec les genoux et de sa nouvelle recrue Nicolas Chasuble (Les bisus sont à présents chargés de les récupérer). Etions-nous inquiets de savoir si Christian allait nous ramener  du pétrole à Madagascar ou juste une nouvelle variété de syphilis ? Manu ne comprenait pas.

Pourtant, l'entrainement de samedi passé avait été très engagé, efficace et constructif. Le VDQS serait-il plus chasseur que pêcheur ?

Il faut dire que pour pécher la sole étanche, il faut trouver un banc de sable. Kaïs s'était chargé à cet effet du sable qu'il avait étalé abondamment sur notre beau terrain afin d'attirer le poiscaille.  A-t-il eu une réduction ? S'est ?EUR"il gouré en commandant du gravier ? Toujours est-il que nous redécouvrîmes que le verre est un dérivé du sable, et qu'à défaut de nous épiler le maillot on se fit scarifier les cuisses à chaque plaquage.

L'autre poisson du jour, la Tanche,  est un poisson jeune, rapide et d'une vivacité qui lui fait changer de direction en un éclair. Afin de capturer l'animal nous fûmes contraints de tirer des bords d'un côté à l'autre du terrain. Pour avoir des touches, ce ne fut pas évident et en l'absence de notre breton Corletto, nous fîmes appel à notre ostréiculteur : Grincheux. Sans doute désireux de se trouver un couvre-chef pour mettre à l'abri sa magistrale calvitie, Grincheux postula au FEZ par des coups de pieds plus foireux les uns que les autres. "Arrête de taper, tu l'auras ton chapeau !" a-t-on fini par lui dire avant de confier la tâche au buteur fétiche de la BNP :  Happy Feet, alias Le Bel Agio, alias De Billets, alias Moc.

Chez les avants, Petit Jean, nouvelle recrue 2010, a occupé le poste de n°8 avec brio. De même, Olivier, homme de béton semblait savourer de transpercer Solétanche, ses lointains collègues. Côté ¾, la bataille fut rude tant la défense des deux équipes était acharnée. Pourtant un VDQS se distingua par son sens de la pénétration, notre suppositoire corrosif : Marou !  Freddy et Autier, finirent au club house avec des sacs de glaçons respectivement sur le genou et sur la cheville. Ajoutons  Yann déhanché, Billion déboité, la veuve assommée et  Daniel desséché, on est prêt pour la chorégraphie du père Abraham.

Un poisson échappa à la nasse VDQS et marqua en contre. Le Chalutier de devant finit par marquer un essai. 1 partout, score final.

Pour finir je tiens à m'attarder sur l'homme du Match : L'arbitre !

Le match fut en effet arbitré par un homme à la voix posée, au timbre élégant et au charisme suffisant pour fermer le claque-merde du pilier et capitaine de Solétanche qui, comme beaucoup d'occitans, croit qu'avoir l'accent du sud-ouest autorise de réécrire le règlement. Face à ce joueur imperméable à l'autorité, il fallait un arbitre au flegme britannique : Cet homme c'est CHARLES.  D'où lui vient cette personnalité, me direz-vous. De son père et de sa mère naturels ! Issu d'une liaison adultérine entre Charles De Gaulle et Elisabeth II d'Angleterre, notre Charles fut conçu durant les émeutes de 1968. De Gaulle, qui l'avait encore, se réfugia à Windsor où il culbuta Babeth-tou (c'est comme ça qu'il l'appelait), en transe alors qu'il lui relisait son appel du 18 juin. Cette dernière tomba enceinte et accoucha en secret, donnant néanmoins le prénom de CHARLES à son enfant, en souvenir de son amant. Elevé par une nurse, Miss OWEN, il fit de brillantes études philosophiques à Oxford. Marqué par la vieillesse de ses géniteurs, Charles fit sa thèse de doctorat sur ce sujet :  "Le corps domine t'il l'esprit ? Sport et Sénilité,  du désir de jeunesse à la bière". Aujourd'hui encore Charles poursuit sa quête de vérité, c'est pourquoi, lorsque fatigué par l'arbitrage, notre président lui proposa le sifflet, il accepta. Je crois parler au nom de tous les VDQS en réitérant tout mon soutien à Charles et s'il profite des matchs pour accomplir ce travail sur lui-même, nous nous soumettons bien volontiers. Merci et encore Bravo.

Idéal du Gazon vint nous supporter. Quant à la troisième mi-temps je laisse le soin à d'autres de la narrer, ayant dû rentrer coucher mes enfants.

Bonne Semaine