Maule, son stade en pente, son chanteur, son corbillard et ses hommes forts. Ce 6 novembre, on s'est donc déplacé chez une des équipes les plus conviviales de la saison. Une fois arrivé là-bas, à grands coups de GPS, on s'est compté plusieurs fois avant d'atteindre enfin le nombre 15. Au final, 23 VDQS. Ajoutez à ceux-là notre Président, notre coach et notre supporter numéro 1, Papy Meurat. Un grand merci à Papy, qui se les ait gelées pendant tout le match, sur le bord de la touche.
Comme d'habitude ici, on prend rapidement deux essais, malgré les recommandations d'avant-match de Manu. On revient au score grâce à Yann Guillaumin, sur un essai solitaire, on passe ensuite beaucoup de temps chez eux, hélas, sans concrétiser. Par contre (c'est le cas de le dire), ce qu'on sait bien faire, c'est de se faire prendre en... contre, pour de nouveaux essais adverses.
On arrive ainsi à une défaite 1-5. Et pourtant, on a l'impression de ne pas être loin d'eux. Physiquement, y'a pas photo. Quand eux plaquent en 1 contre 1, nous, nous nous mettons à 2 ou 3 pour stopper les autobus adverses, malgré le gros boulot de Billion, Moc, Boutantin, entre autres, au placage. 2 ou 3 au placage, c'est des brèches en bout de ligne et des reculades de 50, 60 mètres à reconquérir ensuite.
Les gros gabarits (Dayre, Gillet, Manex) nous ont bien manqué. De même que des gars expérimentés, histoire de mieux gérer certaines situations en notre faveur que nous ne faisons pas aboutir. Maintenant que Koh-Lanta est terminé, on devrait récupérer un peu de monde...
La soirée s'est ensuite poursuivie dans l'antre de Charlot, là où il entasse corbillards, cadavres et pierres tombales. Bières, cacahuètes et remise du fez côté VDQS. Le grand mamamouchi de cette soirée a été notre Papykaxu adoré. Sa faute ? Il a voulu arrivé au ras, lancé comme un avion. Mais hélas, son abdominal a précédé ses pattes de devant, d'où boulette, d'où fez sur la tête pendant tout le repas.
Mais sachez que Philippe Curnillon, n'est pas passé loin de cette distinction. En commercial d'exception, il évite le couvre chef grâce uniquement à un lobbying d'enfer effectué auprès du Président !
L'apéro s'est donc poursuivi dans une bonne ambiance. Dans ce décor de pompes funèbres, Ronan se sentait presque comme chez lui. Il est vrai que cela lui rappelait peut-être l'ambiance actuelle qu'il y a chez France Telecom ! L'opérateur historique songe également à supprimer toutes les fenêtres dans ses constructions futures. Mais également, d'après Marco, Windows sur les ordinateurs. Consternant !
La Veuve n'étant pas là (on aurait bien aimé quand même l'avoir sur le terrain), on pensait être tranquille au niveau de la dinguerie. C'était oublier que Ronan était bien présent. Le lutin breton avait proposé de venir à l'après-match en polo bleu ciel VDQS, histoire de rivaliser avec nos hôtes, toujours sur leur 31. Idée louable certes, qui plus est en été, en terrasse, dans le Midi. Le côté seyant pouvant même faciliter les premiers contacts avec les gonzesses locales, mais à Maule, le 6 novembre, autour de minuit, c'est presque du suicide ! On n'était pas loin d'avoir quelques raideurs cadavériques. Pensez, il faisait à peine quelques degrés. Alors imaginez quand plus tard, on s'est retrouvé en caleçon, puis le cul à l'air, à la fin d'un Father Abraham de folie !
Vous vous doutez bien que les gars de Maule, balancés comme ils sont, ils ne se nourrissent pas que de crudités. Effectivement, on a eu droit à un sanglier mariné de premier choix. Un vrai régal. Un gars de chez eux nous a expliqué que là-bas, ils le chassaient encore à mains nues, suivant une vieille tradition. C'est vrai que dans ces contrées récemment découvertes par l'homme, quelques coutumes peuvent surprendre notre esprit civilisé. Mais on se demande s'ils nous auraient laissé repartir de chez eux, si on avait gagné...
A table, les VDQS ont joué groupé (on était plus nombreux qu'eux) et ont remporté le match des chansons, malgré la qualité adverse. Pascal, leur candidat, après avoir tenté de dévisser la tête de Bruno Covin pendant le match, nous a bien sûr servi sa boiteuse. 23 minutes de philosophie ! Celui-là, le Pascal, y faut vraiment attendre qu'y tousse pour pouvoir en placer une ! Mais PYM était dans une grande forme, Ronan a bluffé tout le monde avec son accent d'Oxford et Christophe Corlay nous a présenté Jean-François, accompagné d'une vingtaine de cornemuses. Et bien d'autres encore.
Une belle soirée, malgré la défaite, des mecs adorables, de la convivialité.
A noter les problèmes d'ovaires récurrents de Jérôme Schuler. Cela ne l'a pas empêché de nous gratifier d'un placage désintégrant sur le 9 adverse.
Enfin, je ne peux pas finir sans vous raconter la triste histoire survenue à Olivier Barbe, qui avait prévu de venir nous voir.
L'Olivier, dans l'après-midi de vendredi, va s'acheter des fringues. Un banquier doit toujours être tiré à quatre épingles. Ca fait plus sérieux pour affronter le client. Costards, pompes en kangourou, manteau en poils de grizzly, etc... Bref, plusieurs 0 sur le chéquos. Il met tout ça dans le coffre arrière de sa bagnole et rentre déposer le tout avant de venir nous soutenir. Et là, dans un virage, patatra !
Négligeance d'Olivier (je ne peux pas y croire) ou défaillance mécanique, toujours est-il que son coffre arrière s'ouvre. Les paquets de fringues tombent sur la chaussée. Olivier s'en aperçoit très vite, mais le temps de se garer et de revenir en arrière, il ne peut que constater que plusieurs voitures ont passé et repassé sur ses achats. Pire, un cintre soutenant un costard s'est même accroché au pare-choc d'une des voitures et se voyait trainé sur plusieurs dizaines de mètres ! La tête de notre copain à ce moment-là ! Une fois récupéré ses affaires, Olivier a vite compris qu'il serait moins élégant que prévu, s'il portait son costume. Il va désormais le porter quand il fera son jardin...
Devant cette triste histoire, on peut en pleurer... de rire. Olivier a donc bien mérité qu'on lui remette un fez d'honneur. Olivier Barbe, grand mamamouchi à vie.
Bonne semaine.