Défaite 6 à 0

20h00. Comme d'habitude, les VDQS sont plutôt clairsemés... Nos adversaires sont déjà sur le terrain, bouclant leur 27ème tour de terrain et ayant répété toutes leurs combinaisons ! Après tout, c'est notre façon de se préparer. Et avec bonne humeur. Michel Dumortier interpellant Bibi à son arrivée : "Ce soir, on va jouer l'équipe de chez toi". "Ah bon !", lâchait un Bibi incrédule. "Oui, reprenait Michel, on va jouer contre les militaires de Carrière (sur Seine)". Mort de rire ! Voyez, on était encore dans la déconnade.

Cela n'allait pas durer. Sur le terrain, on se comptait peu et il fallait cependant faire une équipe. Pas mal d'absents, notamment au niveau expérience, et pas de Manu pour mener l'échauffement. Et ça, c'est difficile de s'en passer ! On n'allait pas tarder à le vérifier, après une photo en commun avec nos adversaires et un épisode comique. Lorsque l'arbitre a appelé les 2 capitaines, seul Manu s'est déplacé. Chez nos adversaires, il n'y avait que des commandants !

On a assisté sûrement au pire match VDQS de ces dernières années. Pas d'envie, pas de soutien, incapable de se faire trois passes de suite. La panoplie complète de ce qu'il ne faut pas faire. Et comme en face c'était préparé et gaillard, ça n'a pas pardonné. On avait déjà encaissé 4 essais en première période !

Et tous sur le même modèle, avec le 13 adverse à l'origine et souvent... à la conclusion. Sans être superstitieux, on peut dire que le 13 ne nous a pas porté chance, hier soir. Chaque fois qu'il avait la balle en main, on se retrouvait dans une béchamel infernale. Il nous a tout fait : accélérations terribles, crochets, raffûts. Que des qualités, bon sur le terrain, et bon aux chansons, comme le faisait remarquer plus tard Alain Tiret. Et pour bien enfoncer le couteau dans la plaie, sachez que le garçon est... anglais.

A la pause, le recadrage de Christian et de Koxé, sur les notions de combat dans le rugby, semblait porter ses fruits pendant un bon moment. Hélas, le match se terminait sur un score nadalien (ou federesque, c'est selon) : 0-6 ! Ce n'est pas tant le score qui fait mal, mais plutôt notre non-match en matière d'envie, bien éloigné du code VDQS superbement décrit par Christian en ouverture du site (www.rac-vdqs.com). Cela n'enlève rien à cette belle équipe du CID, pourtant privée de sa cheville ouvrière, Pierre Chareyron.

Voilà pour le côté sombre de la soirée. Mais, c'est bien connu, "après la pluie, le beau temps". Nous avons passé un excellent moment avec nos adversaires. Rires, chansons et bonne bouffe. D'ailleurs, Gilles Blanc a été le seul VDQS à tenir son rang hier soir, en nous offrant une belle collation : salade de gésiers, cassoulet (de Villefranche de Lauragais ; tout ne vient pas de Toulouse, mon cher Alain !), fromages, dessert, café. De quoi nous réconcilier avec la vie, comme d'habitude.

En gens bien élevés, nos adversaires d'un soir ne sont pas arrivés les mains vides. Champagne ! Pour fêter, tenez vous bien, le 9ème enfant d'un des leurs ! Une langue de pute de chez eux, ils en ont aussi, nous disait que seulement 3 catégories de personnes en sont capables : les catholiques pratiquants, les officiers de marine et les alcooliques. Et le bougre s'y connaissait, ayant lui-même 8 enfants ! Je vous laisse le soin de cocher la bonne case... Plus terre à terre, Jérôme résumait bien la situation du jeune papa :  "chaque fois qu'y baisse son froc, sa femme tombe enceinte !".

Si pendant le match, nous avons été absent, à table, pour les chansons, on a assuré. Une bonne partie du répertoire y est passé, avec quelques moments d'anthologie, ce que nous n'avons pas eu sur le terrain, malgré quelques crochets de Papy (qui rendait au bas mot 25 ans à son adversaire direct) et un placage désintégrant de Mark Owen (the saint) : les classiques (mon oncle, la femme aux morpions, Jean-Françouais, Jean-Gilles, etc... ), une version en anglais de "la petite Huguette" par Ronan, le "clair de lune à Maubeuge", avec un bis pour le barrissement de Pascalou, ou encore "la fille du bédouin" lancé par Christian himself.

Nos militaires en ont poussé quelques-unes également. "Santiano" et "les prisons de Nantes", laissant Christian perplexe, lui qui ne les avait pas chanté depuis ses années feux de camp... L'on ne pouvait pas échapper bien sûr à "l'artillerie de marine", mais c'est surtout un "père Abraham" de folie, mené par Pierre et ses béquilles, qui restera dans les mémoires.

Une bonne soirée donc, si l'on excepte la partie terrain. Résumons : 22 VDQS en short, dont Fredo, de retour parmi nous ; sur la touche, Michel Boutet, un prochain VDQS, et comme souvent, Olivier Barbe nous a rejoint à l'heure de la bière ! Un chypriote, des anglais, un norvégien, d'autres peut-être que j'oublie, mais un très bon moment partagé avec l'adversaire. Qu'on espère revoir, mais cette fois-ci, on attaquera peut-être directement par le repas...