Je ne sais pas si vous avez remarqué, maintenant, à la météo, hormis le fait qu’il y a une belle concurrence aux « Bonjour » de l’Ex avec des présentatrices charmantes, quand bien même leur tenue ne rivalise pas celles des bonjours de l’ex, elles nous prédisent des températures, avec en plus une notion de ressenti, histoire de nous dire, les mecs, si vous vous caillez, on vous l’avait dit : « température 17°, ressentie 3° ! » cela leur permet d’avoir la conscience tranquille.
Du coup vendredi soir, il y a eu du réel et du ressenti. Et la météo, qui semblait clémente toute la soirée, s’est fortement dégradée durant la nuit. D’aucun d’entre vous ne l’auront même pas remarqué, mais il fallait y être pour le vivre ! nous arrivâmes donc à une grosse quinzaine voire une petite dix huitaine, pour affronter les Troubadours. Eux aussi avaient quelques soucis d’effectifs n’étant quasiment pas plus que nous. Prévoyants (pour eux), ils avaient demandé à leurs voisins, les Dinosaures de Maurepas, s’ils pouvaient venir les renforcer.
Du coup 10 Dinos de plus, nos adversaires nous proposèrent d’en prendre 5 avec nous afin de pallier nos effectifs réduits respectifs. Beau geste !
Du coup, comment ne pas faire honneur à leur générosité ? Nous allons voir ça juste après.
3 fois 20 minutes de prévues, avec une particularité : deux arbitres, jeunes tous les deux d’une petite vingtaine d’année et en apprentissage. D’aucun ne susurra qu’ils étaient deux à cause de la célérité des VDQS, mais non, pas vraiment. Officiant chacun sur une moitié de terrain en longueur, ce fut une réussite. Un arbitrage propre, bien adapté aux vétérans. Seul point de rigueur de nos deux siffleurs (beaucoup moins que Kevin lors d’un certain match…), les placages hauts nouvelle règle. Tout prise d’adversaire au niveau des pectoraux fut sanctionnée. Des deux côtés.
Largement avant le coup d’envoi, tout le monde se demanda que chausser : moulés ou vissés ? La question demeure encore et certains déçus du résultat se dirent qu’ils auraient dû choisir l’autre option ! Fabien narra même que sa fille (sélectionnée avec le département) avait eu un vissé qui a pété… ça y est, les hostilités commençaient ! Ce à quoi votre serviteur ajouta que lui aussi, après l’absorption de haricots rouges le midi, son c*l avait pété !
Ce qui ne fit rire personne tant le pouvoir toxique de l’individu est connu de tous.
Revenons au match proprement dit. Un premier tiers temps où l’on a retrouvé l’esprit VDQS, en sa forme la moins alerte, multipliant fautes au sol et placages limites. Sur ce premier tiers temps, nous encaissâmes un essai. 1-0.
Première pause où nous eûmes droit à de belles vocalises de Manu. Et repartîmes au combat pour une deuxième mi-temps en essayant d’appliquer nos séquences de jeu apprises à l’entraînement, à savoir point de fixation à deux joueurs au-delà du 10. Hélas, mille fois hélas, soit il n’y avait pas 2 joueurs, soit c’était pas au-delà du 10, soit… bref beaucoup d’approximations, doublées de fautes de main de placages ratés. L’addition s’alourdit sérieusement pour porter la marque à 3-1 fin de deuxième tiers temps, les VDQS ayant réussi à scorer après un sursaut de fierté.
Mais l’addition demeurait lourde. Sans doute la répétition des consignes fit elle son effet car le troisième tiers temps fut à l’avantage des VDQS avec un premier essai superbement construit avec du soutien, puis nous encaissâmes un quatrième essai grâce à notre générosité. En effet, en premier tiers temps votre serviteur fit un lancer de touche légèrement désaxé et nos adversaires, bon joueur, nous offrirent de le relancer. Beau geste !
En troisième mi-temps, il se passa la même chose, et fair-play, nous rendîmes la pareille à nos adversaires. Sauf que leur touche était à 10m de notre ligne et qu’ils firent une combinaison qui nous transperça. 4-2.
S’engagea alors une course après le score où nous réussîmes à marquer à deux minutes de la fin. 4-3
Sur l’engagement suivant, affamés comme des ours au sortir de l’hiver, nous pilonnâmes nos adversaires et un malheureux en-avant nous priva d’un score nul supplémentaire.
Alors me direz-vous, pourquoi score ressenti 4-5 ? Parce qu’en l’absence d’Olivier Albert qui avait la garde du Fez depuis le dernier match, tout un chacun savait qu’il n’y aurait pas d’attribution ce vendredi soir ! du coup nous eûmes droit à deux superbes en-avant dans leur en-but sur des actions où nous aurions pu scorer, de La Bûche et Guillaume R. Mais cela n’aurait peut-être pas été décisif pour l’attribution du couvre-chef, car nous eûmes droit à une Chie Terra (c’est comme une chistera, mais à chier, (tiens on retrouve le fil conducteur orageux…)) de Gautier, qui s’est pris un instant pour un Fidjien et laissa Oliver E. dans une solitude extrême à devoir récupérer cette gonfle chiée (toujours un signe...) par terre face à la montée défensive des Golgoths en kilt (l’emblème des Troubadours est un joueur en kilt). Quoi que d’autres auraient pu le mériter, quand bien même ils n’étaient pas là ! Je pense à Blanche Neige qui s’est économisé ce vendredi pour être en pleine bourre le samedi pour un tournoi à 5 tandis que notre Freddy national a fait un doublé vendredi soir/samedi. Un exemple ce Freddy ! Mais chacun fait comme il veut, c’est la règle de base des VDQS et on n’en veut pas à Blanche Neige tant qu’il nous paye un Picher la prochaine fois !
Nos trois marqueurs furent Mathias, Freddy et Charles.
A noter dans le jeu :
- Un no-man’s land d’un côté du terrain avec ronces et gaspards rendant la récupération des ballons bottés trop forts digne d’un remake d’Indiana Jones.
- Un superbe essai de 40 mètres, avec un Freddy au soutien de Jérôme pour l’ultime passe et l’essai !
- Un essai de Mathias, qui cette fois ci a franchi la ligne d’en-but avant d’aplatir.
- Une deuxième ligne CaterPillar avec Yann, revenu aux affaires et Miguel. Ces deux-là en ont trainé quelques-uns comme des banderoles accrochées à leur corps d’athlètes !
- Arnaud qui a très bien comptabilisé toutes les pénalités des deux côtés tout en jouant, navré que nous fassions autant de fautes. Il faut dire qu’il était aussi très contrarié car il ne pouvait plus mettre son maillot VDQS, celui-ci ayant subitement rétréci depuis quelque temps.
- Des touches VDQS droites (sauf une, on a vu plus haut) et toutes gagnées, même en deuxième sauteur. Remercions le travail des lifteurs.
- Un double capitanat (sportif avec Jérôme, psychologique avec Fred, très bien quand il ne gifle pas les arbitres anglais) très efficace.
- Manu qui a dû répéter 257 342 fois, je vous le donne : « Plaquez, mais plaquez ! » Cette phrase devrait figurer dans nos statuts car sa composition musicale parfaite est maintenant intégrée dans nos esprits, quand bien même on ne l’applique pas systématiquement (et je suis le premier fautif)
Le match terminé, retour aux vestiaires pour préparer la partie festive de cette rencontre. Après un apéro agrémenté de cochonneries (un jambon cru s’est offert en pâture pour accompagner les premières binouzes) nous passâmes à table où le cuisinier, un double-mètres en-bérêté était aux commandes depuis le début de soirée. Nous étions 12 VDQS à table comme prévu dans le Doodle. Exceptionnel car d’habitude on a toujours un blessé ou un désistement de dernière minute. Mais là que nenni ! Un pressentiment pour la suite sans doute... Le cuisinier avait dû prévoir pour 50 (y’en a un peu plus je vous le mets quand même ?) A l’attaque une salade de concombre à la crème. Après deux tours de distribution et devant l’insistance de notre maître-coq, Tic prit le saladier de 35 cm de diamètre à deux mains et s’enduisit le corps de crème fraiche en grignotant les rondelles de concombre avec un claquement de dents plus proche de la terreur que du froid. Faut dire que quelques dizaines de cm et quelques dizaines de kilos et surtout le tout surmonté d’un béret, ça incite à la raison et à la docilité…
Arriva ensuite, dans des gamelles aussi grandes, une cargaison de riz pour un régiment. Et juste en même temps, dans des proportions similaires, des gamelles aux effluves sympathiques, remplies à ras bord de ….chili con carne !
Préparé de manière originale avec un peu d’agneau et de porc, celui-ci était agréablement voluptueux à consommer et tout un chacun s’attacha à satisfaire les exigences du cuistot pour finir les assiettes remplies à ras bord. Une scène entre la Grande Bouffe (sans la partie cul) et Gargantua au pays des morfales ! Tout ça arrosé avec un breuvage produit par Pierre Chanau au gout indéfinissable
Il fallu trouver ensuite de la place pour le fromage et la tarte tatin avec de la crème anglaise.
Après ces agapes, chacun put attaquer la quatrième mi-temps.
Un peu comme dans le film Pattaya, lors du passage : « J’ai une Hyène dans le cul » (merci la Veuve pour cette référence cinématographique intemporelle)
Et oui, il y eut une quatrième mi-temps, mais à l’inverse de la troisième où la convivialité collective est de rigueur, la quatrième fut individuelle, chacun fêtant la St Chili de diverses manières, qui avec une chiasse virant au jaune bien que constituée de haricots rouges, qui enflammant non pas le stade de France mais la pelouse de son jardin à cause d’une flatulence turbinatoire et d’une cigarette mal éteinte, qui arrivant à percer la triple épaisseur de son slip en cote de maille par un pet digne d’une lance thermique ou enfin qui passant le reste de la nuit en compagnie de Jacob Delafon- qui s’il est de bonne compagnie en recueillant toutes vos confidences gastriques - s’émaille d’une fraicheur de contact au regard de la lumière blafarde de l’espace où il se situe…
Une soirée qui laissera des traces….. dans les esprits !