La pleine lune éclairait le Périgord noir d’une lumière froide en ce début février, jetant sur ces terres sacrées une atmosphère chargée de peur. Le grand chef de la tribu des Tenha Unbokaway, Danse avec les genoux tentait d’exorciser un canard touché par la grippe aviaire lorsque son jeune fils adoptif, Jules, de son vrai nom Yakari s’approcha de lui. « Que fais-tu Chef ? » « Si foie gras foutu, Fontenay aux Roses dans le cul ! » répondit le vieux sage de façon énigmatique.   Mais le jeune sioux ne comprenait pas. Alors Danse avec les genoux lui demanda de prendre son appareil photo et l’entraina dans la colline. Cachée derrière des buissons se trouvait l’entrée d’une grotte dont lui seul connaissait l’existence. Le jeune disciple s’émerveilla des peintures rupestres. Mais aux murs point de bisons ni de mammouths, mais dessins assez naïfs de tactiques rugbystiques. « Tu vois Yakari, ici tu es dans le saint des saints : L’aven Solanac. C’est ici qu’ont été conçues toutes les tactiques de la sioule, transmises aux VDQS. » « Mais qui sont les VDQS Chef ?» s’enquit-il aussitôt. « C’est une tribu du nord de la France en voie d’extinction regarde ! » Et danse avec les genoux lui montre plusieurs dessins : « Là c’est Maxi-sinus (Olivier Estrade ) qui se fracasse le crâne à l’entrainement sur Tic ; Ici c’est un tendon d’Achille, là, le petit homme tout rond c’est Bastagros qui envoie son futur ex-meilleur pote arrêter Malomenix, et enfin ici c’est Frère Toc qui avec l’aide de Petit Jan regarde son épaule monter au ciel, sans que Romain des Bois ne puisse intervenir ». Le jeune Yakari prit son appareil photo et dans la pénombre tenta quelques clichés sans flash. Emerveillé par le résultat, Danse avec les genoux eut une idée : « Yakari tu es un homme maintenant et tu mérites ton nouveau nom de Lachepastonleica. Vendredi je t’emmène sur la plaine où je dois guider les guerriers VDQS, calmer le feu qui attaque leurs ligaments et ainsi déjouer la malédiction qui les frappe depuis septembre ». On venait de découvrir la réforme de l’orthographe, il fallait à présent faire passer  celle du fair play.

                 Vendredi 12 février, les VDQS avaient rendez-vous avec les Folklos de Fontenay aux Roses. La légende voulait que ces nouveaux adversaires nous fussent supérieurs ayant battu largement les Maule Blacks. Comme le redoutait notre grand chef Danse avec les genoux, la tribu VDQS était en effectifs réduits, à peine seize joueurs. Outre les victimes évoquées précédemment, Corletto et Romain s’étaient transmis une gastro en devançant la St.Valentin d’une semaine à l’hôtel “Le Collosse Copie“ rue vieille du temple, tandis qu’idéal du gazon souffrait d’une entorse du gros orteil diagnostiqué après un scanner, deux IRM et une séance chez le coiffeur.

Chris Duprazberg qui venait encore de vendre six chemises VDQS pur coton, avec broderie à triple surpiqure inversée, teintes à l’indigo dans son usine de Pondicherry par des enfants asthmatiques de 7 ans, se mit à râler : « 30 à l’entrainement et 16 le jour du match ! Comment je vais faire pour tout vendre ? J’ai un stock de 45 slip kangourou “I Love Guy Paris“, 76 cravates en soie tibétaine siglées “Triste nouvelle“ et 25 parkas VDQS avec le Logo du RAC sculpté en bois par Papykachu ! ». Lachepastonleica photographia la colère du président sous tous les angles.

                Tout heureux de briller de mille feux devant son jeune disciple, Danse avec les genoux s’était entendu avec Fred Lavergne pour faire passer la réforme du Fair play  afin de rendre le jeu convivial et majestueux.

Le match débuta à 20h37 par un en-avant des bleus sur notre coup de pied d’envoi. Mêlée puis peu de temps après touche à l’adversaire conclue par un premier contre de Jérôme en premier sauteur. Aussitôt exploité par nos trois quarts, Thibault perça la défense adverse et marqua : 20h39 ! « Photographie la satisfaction du coach ! » Lança Danse avec les Genoux à Lachepastonleica.

Toujours dans le terrain adverse, Marou réussit à créer le décalage petit côté, passa la balle à Gauthier (Le neuf d’occasion) lui offrant un 2 contre un à jouer avec Ronan. Gauthier bouffa le ballon et fut projeté en touche ce qui lui valu “Le FEZ “ ultérieurement. Se sentant observé par son jeune disciple photographe, le coach resta stoïque et prit son ton le plus pédagogue pour commenter : « Là c’est un 2 contre un, c’est pas bien ! ».

Frère Nouaro apparut alors. L’inquiétude monta : « Fred, ce match se passe très bien, y’a un super esprit, vraiment c’est cool : t’es sûr que tu veux jouer ? » « Et l’arbitre ? on peut le frapper ? » « Non, c’est Lavergne. Mais si tu veux tu pourras crever les pneus de sa Harley après le match ! » Frère Nouaro accepta de rester fair play et pendant qu’il joua, on planqua la moto de Lavergne. Ouff !

Un peu plus tard sur son aile, Picasso se prit un plaquage digne de Guernica. Bastagro voulut lui aussi montrer au jeune reporter du Périgord sa culture : « Picasso s’est pris un arrêt Dubuffet ».

A 20h45 les VDQS furent malmenés et une percée du ½ de mêlée bleu manqua de réduire le score. C’est à cette heure-ci qu’arriva Idéal du Gazon et son entorse au gros Orteil. Christian et Bibi diagnostiquèrent aussitôt “La goutte“ à notre Jockey.

20h50 un Miracle s’accomplit sous nos yeux. Thibault avait insisté pour que Maloménix passe plus ses nerfs en match contre l’adversaire qu’à l’entrainement face à un nouveau venu qui découvrait le Rugby. Il avait répondu présent. On s’attendait donc à le voir péter droit devant mais à notre grande surprise sur une attaque, il fit une passe à Pierre Grenard qui partit à l’essai. Six minutes plus tard, il reprit ses bons vieux réflexes par une succession de pilonnage durant lesquels Blanche neige, La Bûche, Petit Jan, La pic, Jérôme et Laurent Nègre ne furent pas en reste. Un contre-ruck à 20h56 permis ainsi une ouverture sur Etienne qui marqua.

Première Pause. Fred Lavergne vint demander aux VDQS de cesser les contre-rucks Fontenay souffrant de finir sur les Roses. Danse avec les genoux eut du mal à imposer sa pensée, car à la verve de Thibault s’ajouta les invectives de Pierre Grenard : « Il reste 40 minutes, il faut gérer nos efforts ». Ce sont ces mots qui finirent par convaincre de Bibi, alias « Tout doucement » de faire son entrée sur le terrain.

A 21h03 coup d’envoi….Sur Bibi justement. Voyant arriver le ballon sur lui il s’écria « Putain merde, j’suis pas chaud ! ». Il attrapa néanmoins le ballon, se retourna mais le ballon s’échappa sans doute par manque de soutien. « Bibi n’est pas Douet… » se lamenta alors le coach ; « La Buche a perdu son accent circonflexe et Bibi ses réflexes » Ajouta le président.

21h04. Nouvel essai de Thibaut après une belle fixation du pack. Idem à 21h07.

Les bleus commencèrent à reprendre du poil de la bête. Thibault glissa à l’arrière et Frère Nouaro à l’ouverture. Hélas à 21h18, suite à une croisée, Fontenay sauva son honneur par un essai.

Le 3ème tiers temps marqua un équilibrage certain entre les deux équipes. Vincent Douet s’agaça sur une position en mêlée et Fred Lavergne désamorça l’incident par une explication calme et pédagogique.

Nouaro commençait à s’énerver : « C’est du nougat pour vous les gros alors foncez ! ». Mais au jeu de la conquête, la touche fut pour le moins notre point fort avec au total au moins 4 contres de Jérôme et Blanche neige.

A 21h47, le match s’acheva par un festival de nos ¾ et un essai de Thibault.

Score final 6-1. Bilan 0 blessés !

La troisième mi-temps fut à l’image de ce match où spectateurs comme joueurs nous avons pris plaisir. La réforme du fair play a tenu sa promesse jusqu’au bout de la nuit.

Hélas, St Valentin oblige, Fred Lavergne dut partir avant le repas (départ pour Toulouse le lendemain) ainsi que Vincent Douet, obligé de faire travailler l’os au Boucau.

Au chapitre des grandes nouveautés, nos camarades de Fontenay nous ont gratifié d’une chanson sur les rimes en “ail“, une sorte d’hommage à Lautrec, pour finir sur Rika Zaraï.

Bref ce fut une super soirée VDQS ! Espérons que les photos soient bonnes Lachepastonleica, sinon on te scalpe !!!