La DMLA est une maladie orpheline qui comme la pub l'explique se manifeste par la déformation des lignes ou de taches noires dans le champ de vision. Depuis plusieurs années l'arbitrage de Boris , président charismatique des vieux loups de Franconville, ne laissait aucun doute : il était atteint de jour comme de nuit. Olivier Boutantin, son neveu VDQS, pour ses 60 ans a décidé de lui payer une opération de la cornée et en accord avec Christian Dupraz nous avons organisé un match de gala afin de récolter les fonds nécessaires.
40 Vieux Loups et 24 VDQS firent donc don de leur personne pour le géant du Val d'Oise en offrant à un public venu en masse, un match de Total-Rugby de toute beauté.
La première mi-temps fut arbitrée de main de maître par Fred Lavergne et put à cette occasion expliquer au N° 8 vieux loup quelques règles récentes.
Durant près de 15 minutes les VDQS brillèrent par leurs attaques variées et percutantes mais échouèrent à deux reprises : un essai aplati avant la ligne pour notre nouveau venu à l'aile "le Dr. Godard" et un autre où notre Shubaka s'est fait retourner sur le dos.
Le doute s'installa et les Vieux loups reprirent du poil de la bête entrainé par leur Boris survolté dans nos 22. Le siège dura 10 minutes, Papykatchu ne lançait plus droit en touche, les poussées en mêlée l'ayant déréglé. Un grand coup de savate donna de l'oxygène à l'équipe qui en manquait, surtout Papykatchu qui jeta l'éponge. C'est alors qu'est rentré Chouchou qui joua une partition toute personnelle du poste de pilier, premier centre, compensant par son omniprésence spatiale les déboires de Pierre Grenard en matière digitale (5 en avant sur tout le match). Godard qui manque la ligne, Grenard qui oubli le ballon, le monde des "Ards" était en deuil.
Toujours enclin à un don physique de sa personne, Pym voulu à son tour comprendre la perception visuelle expressionniste de Boris touché par la DMLA : il s'arracha une oreille, tel Vincent Van Gogh et se mit Auvers obligeant Laurent Nègre à retourner au turbin.
La médecine a fait de grands progrès, c'était ce qui nous réunissait : redonner espoir au Gilbert Montagné de Franconville. Une Guest star avait donc retrouvé les VDQS à cette occasion, un homme qui finit toujours à poil dans les aéroports tant son corps est infesté de prothèses métalliques : Fidelin is Back ! et ce soir là, il avait décidé de fêter son retour en marquant le premier essai.
1-0 à la mi-temps.
La seconde période nous inquiétait tant les effectifs Franconvillois étaient importants et la fraicheur des remplaçants évidente. L'autre souci était d'un autre ordre : Boris teint à arbitrer, et Maloménisque (Dayre) à jouer, et le talonneur Vieux Loup à parler : la poésie s'invitait le total-rugby put ainsi s'exprimer pleinement.
A ce petit jeu et malgré l'hémiplégie visuelle de l'arbitre russophile, touché par le saturnisme des cuisinistes, la seconde période fut le Carnaval de Rio des VDQS, Fabiao Salsa animant intérieur et extérieur chacune des attaques. Lancés comme des boulets les avants détachés et les arrières décomplexés percèrent en maints endroits la défense adverse déboussolée. Les vaillants adversaires se firent rattrapés par Marou plus hargneux qu'un pitt-bull et harcelés par des Tic-Tac affamés de noisettes.
Shubaka (Bride) marqua le second essai après une incroyable "Passe à 20" dans les 22 adverses. Fabiao déborda toute la défense pour le troisième essai. L'hystérie toucha à son tour Bienhaime, celui qui vous pousse à consulter votre mutuelle et ses remboursements dentaires avant de se décider à le plaquer aux jambes : 4ème essai ! Le coup de grâce fut éprouvant tant le suspens nous asphyxiait : Pierre Grenard partit avec le ballon dans l'embut et jusqu'à ce que le ballon fut aplati entre les poteaux, la malchance du fanfaron nous mis en émoi.
Le match s'acheva par un magistral dégagement au pied de Fred Lavergne ! 3.50m.
Coup de sifflet final. Nous présentâmes le score sur un papier au géant du kremlin encore tout étourdi par son marathon arbitral.
5-0 ! .5-0 ! 5-0 ! 5-0 !
"Bon c'est bon, j'arrive à lire, j'ai retrouvé la vue ! " S'exclama Boris, pas besoin d'opération. "On va utiliser les dons pour soutenir les club-house du coeur !"
La troisième mi-temps fut marquée par une tradition des Vieux Loups, La moule, trophée porté autour du cou ce soir là par Boris qui le reçu suite à un rêve fait le soir de ses soixante ans : Dussotoir lui laissait sa place en N°8 et suite à un plaquage magistral, il s'est fracassé les côtes au pied de son lit. Ce soir là, Boris remettait son titre en jeu et c'est un certain La Buche qui emporta l'affaire ayant fait l'unanimité du club house : cet homme romantique et prévenant a organisé une super fête surprise pour les 40 ans de sa femme ! Le jour de ses 39 ans !
Quant à notre fez, nul besoin en ce soir de victoire ! quoique !
Un petit coucou, à nos amis de Franconville, lecteurs assidus de notre site internet.