Victoire 3 à 2

L'écrasante victoire VDQS contre les Tuniques Bleues dans le Haut Duché Papykachouvien avait lancé cette nouvelle année sur les rails de la victoire. L'entrainement qui suivit samedi dernier démontra à quel point la détermination de tous était au rendez-vous.

Malgré la violente arrivée du froid et du gel, 48 VDQS plus une dizaine de pom-pom girls défraichies, issues du gratin des instances dirigeantes, bruyantes et commentantes VDQS, répondirent présent pour notre Derby annuel contre Les Vieux Glands du Chesnay. Mais allions-nous nous blesser ? La terre était désespérément gelée, le terrain cabossé et des lames tranchantes nous fit craindre le pire à 2 semaines de notre tournée internationale. L'inquiétude se lisait dans les yeux de Manu alors que les vieux glands également nombreux souriaient. Il faut dire que sur la glace les Du Chesnay sont très forts ! Manu tenta alors le tout pour le tout : "Je vais demander  le terrain d'honneur à Kaïs !" et il l'obtint !

Si Manu était bien présent, Danse avec les Genoux était hélas absent. La semaine dernière, Sergio s'est excusé par avance, retenu à son corps défendant sur les plages de Guadeloupe pour, m'a-t-il dit, préparer son physique avant l'Irlande. "2 heures de sport par jour et tu verras je redeviendrai celui qu'on appelait à Périgueux LE BOUCHER DE SEVILLE". Et Oui à défaut d'avoir des billets pour France-Irlande, il a des racines Andalouse !

Heureusement, les avants VDQS n'étaient pas seuls. Alors que Blanche Neige Dupraz  sortait de la champignonnière qui lui sert de vestiaire, avec autour de la tête un cache-oreilles  de danseuse étoile dédicacé par Barichnikov, nous aperçûmes un nouvel entraîneur pour les avants. Une Parka grise achetée en 1970 et déchirée, un pantalon Adidas trop long récupéré dans le sac de Pascal Massimon et Surtout un bonnet de marin bleu marine enfoncé jusqu'aux paupières, c'était sûr, c'était lui : Guy Roux, s'est converti au Rugby ! "Et non crétin !" Me rétorqua La Ballerine savoyarde "C'est Bibi Roux, son frère jumeau !". Et sur le terrain, y'a pas photo, c'est la même famille : Bibi Roux, il s'économise.

La surabondance d'effectifs a souvent nuit à la qualité de jeu des VDQS et entraîné des défaites. Le froid et le coaching incisif bouleversant la subtilité tactique et la flamboyance de notre jeu, ce type de match est un piège que l'on redoute. Manu confia donc à Papykachu le soin d'organiser les différents packs qui allaient jouer, ce qui évita que ce dernier ne fasse la gueule s'il s'auto-sortait en cours de match. Ah psychologie quand tu  nous tiens !!!

Les vieux Glands demandèrent 3 X 25 minutes de jeux et le match débuta. Le premier tiers temps fût frustrant tant les occasions de marquer pour les avants furent nombreuses ; Un débordement des trois quarts adverses  vint de plus crucifier notre défense. Le match était engagé et la vague verte était difficile à contenir sur les mêlées ouvertes, le vieux gland ayant pour fâcheuse habitude de plonger dans la terre et de jouer au sol.

Le deuxième tiers temps changea la mise. Bibi Roux après avoir fait péter la Cristalline à la pause, fit son entrée. Il conseilla à Marou d'arrêter de jouer talonneur et d'attendre à l'extérieur des regroupements qu'on lui passe le ballon ce qu'il fit aussitôt. Comme quoi 70 kilos de différence c'est persuasif. Mais cette période fut avant tout une consécration, l'aboutissement de trois ans de travail pour Manu, éleveur d'ailier : un essai d'Arnaud Disdéro, Joyeux himself ! Il lui en a fait bouffer du royal canin mais il y est arrivé, le professionnel. Bravo. Prochain défit pour Manu, faire jouer extérieur à Fred Nouaro.

L'Euphorie atteignit l'apothéose en troisième période, Marou positionnant ses avants dans sa ligne de trois-quarts. L'acharnement paya et les avants poussèrent petit Jean jusqu'à marquer. Enfin, sur une interception Jérôme Couton transperça la défense adverse et marqua un essai de 210m. Oui 210 m car il a continué jusqu'au vestiaire pour téléphoner aussitôt à sa femme et lui dire qu'il a marqué sans se casser quoique ce soit. Le Score de 3-1 détendant  les esprits, le relâchement coûta cependant un essai aux VDQS.

Le MATCH s'est donc soldé par une Victoire 3 à 2.

Ce bilan, bien que positif nécessite quelques ajustements.

Commençons par François Picard qui à l'approche des matchs internationaux revient parmi nous. Notre Franco-américain se demande toujours pourquoi il ne marque pas et à l'approche de notre déplacement en Irlande il est bon de lui rappeler ceci : S'il veut qu'on lui passe le ballon, il faut qu'il soit derrière ses partenaires, pas derrière l'adversaire (même s'il a du mal à revenir) ; en outre, lorsqu'il est dans l'en-but, il faut aplatir le ballon et cesser de gesticuler en criant Touch Down.

Concernant les supporters, nous sommes toujours à la recherche d'un thérapeute pour Xabi. Chacun a pu remarquer  une fois de plus ses logorrhées bruyantes. Cette incontinence verbale est un vrai handicap pour lui et même s'il possède aujourd'hui la carte qui lui permet de se garer sur les grandes places bleues chez Leroy Merlin, il devient primordial de l'aider. Il parle quand il joue, quand il ne joue pas, quand il mange et quand il dort et même quand il baise. Condamné au Cunnilingus qui évite la déconcentration de sa partenaire, Xabi attend avec impatience vos conseils.

Pour finir, ce match a été marqué par trois sorties de joueurs après seulement 5 minutes de jeu : Corletto, le genou, Moi-même, l'épaule, et Vincent Pujol, parce qu'il faisait paris-Mantes dans la nuit. Ayant fait l'objet des railleries appuyées  des Sieurs Lautrec et Curnillon quant à mes nombreuses sorties prématurées, je me suis dit que c'était injuste et je vous propose d'élire LE BACHIR D'OR du match parmi nous trois. Pour notre défense, Corletto et moi-même nous sommes blessés à froid et malgré mon insistance je n'ai pu rejouer tant les places étaient chères sur le terrain. Pujol, dit "action joe"  (il a les cheveux, la barbe et la taille d'un action joe)  devrait à mon sens emporter le titre car cet homme qui m'a avoué ne pas arriver à faire de boulettes avec ses doigts aux couscous party de sa belle-famille, veut nous faire croire qu'il fait Paris Mantes avec ses pieds. Cet homme nous ment !!!! Même à la troisième mi-temps, revenant sur ses mails de manifs cairotes, il a tenté de faire croire à Laurent Negre qu'il bossait pour France Télécom en Egypte alors qu'internet est coupé là-bas et que son T-shirt de F.T. délavé, il l'a récupéré au passage de la caravane publicitaire du tour de France en 1982. Sans vouloir vous influencer vous devez donc choisir entre deux joueurs qui se sont donné à fond alors qu'ils étaient froids et un homme dont la mythomanie semble plus que jamais avérée.

Après une douche salvatrice, cette matinée se termina autour d'une bière, Tiret dealant ses parkas et Dupraz quêtant pour nos invités avec  l'insistance d'un laveur de pare-brise.

Bref, un samedi bien sympa !!!