L'inspectrice des écoles (ou la directrice des écoles) de Rueil-Malmaison partait à la retraite au printemps 1994. Un grand spectacle était organisé au Théâtre André Malraux par la Mairie, avec des animations et des chansons par les anciens élèves. Elle avait activement soutenu la création de la Balle Ovale et avait donc participé à de nombreux repas qui clôturaient la dernière journée de la RAC Ovale (opération qui regroupait tous les élèves de CM2 de la Ville).

Elle avait pu apprécier les chants rugbystiques du RAC Rugby. Elle aimait particulièrement les chants basques. Locar (Carlo-Michel Felice), qui était son contact à l'époque, avait coordonné notre participation à la fête de départ et avait décidé de monter une chorale à cette occasion.

La Mairie nous avait délégué une charmante professionnelle du chant et nous avions répété plusieurs samedi matin au club-house. Les « basses » à gauche, etc.... Francis Glairacq avait préparé des « partitions » avec les paroles d'Hegoak et d'Arrantzaleak (ou Jeiki-Jeiki ?), en phonétique. Il y avait du beau monde : Valentino, Nano, Olivier Laurent, Vincent Dujardin, Christophe Colombel, Christophe Corlay. Un bon mélange de VDQS et de nombreux joueurs de l'équipe première, aussi remarquables sur le terrain qu'en troisième mi-temps !

Tout s'était très bien passé avec les paroles en phonétique et la bière du club-house pour chauffer la voix. C'était l'époque où Maxou remettait très souvent sa tournée, surtout le samedi matin pour les répétitions.

Le samedi soir, on se présente, en pantalons noirs et chemise blanche, une heure avant pour répéter sur la scène du Théâtre André Malraux. Et là, catastrophe !!! Plus d'antisèche et une salle immense, panique à bord ! Francis ne s'inquiète pas : « C'est normal, on ne s'est pas chauffé la voix. Il faut boire un verre de blanc avant de chanter ! ». Direction donc le premier bar en sortant. Un verre, deux verres, trois verres. Ça va mieux ! Quatre, c'est encore mieux !

On remonte, fiers comme des Bars Tabacs, la voix réchauffée mais la laine fraîche !

X.Echevarrieta se rappelle : « Au moment de rentrer sur scène, Francis m'avait demandé de chanter quelque chose en Basque pour nous annoncer et j'avais chanté les points comme dans une partie de pelote... ».

Je ne sais pas si on avait bien chanté, mais il y avait de belles voix : Francis, Barquissau, PYM, Corlay, Nano, Oliche, Valentino ; quand à nous, avec quelques grammes, on complétait...

X.Barquissau : « On avait passé une belle soirée avant et après, au bar d'en face, mais aussi avec le responsable du bar du TAM, où on avait un peu goûté au champ pour vérifier qu'il serait buvable pour tous les invités... » Je ne sais plus du coup si c'était à cette occasion-là ou pour une remise des trophées aux sportifs de Rueil, par la mairie !

On avait pas mal chanté, sous la baguette agile de Glairacq, et on a été très applaudis. Un très bon souvenir, on avait bien été au moins 15 ou 20 à chanter."

Ch.Corlay : « J'ai surtout le souvenir, au moment de chanter sur scène, d'un résultat loin d'être à la hauteur de nos répétitions. Certains étaient même passés à l'octave supérieure. C'est vrai que l'on s'était donné rendez-vous avant pour aller "s'éclaircir la voix". Force était de constater que l'on était un peu trop éclairci... Faut pas faire poireauter des chanteurs dans un bistrot devant une bouteille de blanc ! Je me rappelle aussi de samedis matins, où pris au lever du lit (après l'entraînement du vendredi soir), il fallait chanter basque... C'était en général catastrophique. On attaquait alors à la bière et hop par miracle, tout le monde chantait nickel.

Comme quoi, bière du matin fait chanter bien !

 

K.et X.Echevarrieta, X.Barquissau.