Voyage en Ecosse
- Écrit par Christian
A ne pas lire par ceux qui ne sont pas venus en Ecosse.
De l'avis de tous les participants, ce week-end écossais restera comme un grand moment de la VDQS.
Cela a commencé très fort à l'aéroport de Beauvais, où Alain Tiret a offert nominativement à chaque participant un maillot de rugby marqué VDQS Edimbourg 2008 qu'il avait fait fabriqué pour l'occasion avec la bienveillance d'un des sponsors dont il a le secret.
Non seulement tout le monde a été bluffé et touché du geste, mais en plus il a coupé la chique à ceux qui voulaient le "taquiner" sur l'organisation du voyage, moi en tête. Bravo l'artiste et merci.
Nous sommes partis finalement à 42 suite à 3 désistements de dernière minute : Flo Mercier qui n'avait pas de papier d'identité valide (je n'insisterai pas mais je me demande si je n'avais pas averti à ce sujet il y a quelque temps...), Papy Meurat dont l'épouse était hospitalisée et Katia Ally qui a dû se sacrifier pour garder leur chien opéré à la suite d'un accident (il aurait sauté par la fenêtre ! Il n'y a pas que Seb qui picole à la maison...).
Voyage sans encombre avec le super service de Ryan Air (mais c'est le moins cher...) et le bus qui, après nous avoir emmenés à l'hôtel prendre nos chambres nous laissant au centre d'Edinburgh. Devant un pub... C'est ballot ! Et c'est là que le week-end a vraiment démarré !
Après donc quelques pintes (lager pour les uns, trout pour les autres), on s'est tous retrouvé dans un restaurant indien que Chris - notre correspondant à Edinburgh - nous avait réservé. La bouffe a été exceptionnelle en qualité et en quantité (j'ai rarement vu les VDQS ne pas finir tous les plats !). Et du coup, cela nous a encouragés à chanter nos classiques, devant un parterre d'écossais et d'anglais (qu'est-ce qu'ils foutaient là?) rapidement conquis. Ah "Ma tante" en version originale chantée par Jean-Yves, cela vaut toutes les Star Ac du monde ! Et "La fille du bédouin" chantée et mimée par plus de 40 frenchies, ça impressionne même les Highlanders !
Après le resto, comme on avait du temps, on a essayé un autre pub et on a continué notre régime à base de houblon. Il paraît que ça compte dans les 5 fruits et légumes à consommer par jour. Enfin, je crois...
A 1 heure du mat, quand la cloche a sonné (non rien à voir avec l'école de Sheila mais c'est l'annonce de la fin du service), il a fallu un peu calmer Seb qui ne comprenait pas ces moeurs de sauvages et qui voulait continuer à noyer son chagrin de ne pas être avec Katia. Enfin, je crois... Retour à l'hôtel et repos des guerriers, dans des chambres très agréables d'un hôtel sympa.
Dimanche matin, après un traditionnel petit déjeuner où l'albumine des oeufs a rivalisé avec le gras du bacon et la sauce tomate sucré de baked beans, une longue journée a commencé.
Deux courageux sont allés à Spa de l'hôtel, mais je ne peux pas en parler plus, je ne sais même pas où il était...
D'autres sont allés marcher vers la plage de Portobello où le ciel entièrement couvert de lourds nuages donnait à la mer cette superbe couleur "grise suicide" qui manque tant à la méditerranée. Même les mouettes fermaient leur gueule...
Seule Christine Massinon est restée à l'hôtel pour continuer à vomir comme elle l'avait fait toute la nuit. Ah sacré Pascal !
Ensuite, tout le monde s'est retrouvé au centre ville d'Edinburgh pour visiter en particulier la vieille ville, si typique quand 4 personnes sur 5 parlent français ! On en a même rencontré un avec un maillot toulousain et en kilt ! La zone !
Merde, Paule-Hélène me dit que c'était le fils d'Alain Tiret...
Bref, on a marché abondamment, ce qui nous a donné une soif terrible. Vers midi, on s'est retrouvé au bar du Hilton de la ville, très décontracté pour un hôtel de cette chaîne, et on a rallumé les chaudières qui commençaient à manquer de carburant. D'autant plus qu'il y avait une opération "un verre gratuit pour un acheté". Qu'est-ce qu'on a eu comme gratuit !
Vers 13h30, à l'approche de la messe, tout le monde a pris à pied le chemin de Murrayfield. Impressionnant pélerinage du peuple d'ovalie. A peine le temps d'avaler un sandwich pour éponger un peu que l'on se retrouve dans ce stade sym où on entre avec des contrôles à faire mourir de honte Sarko. Et pour tomber sur qui ? Christian et Maïté Rivoual ! Toujours en grande forme. Je rassure les plus anciens: Christian a toujours cette couleur de visage qu'on aimait tant, entre l'aubergine et le poivron rouge.
Pas une goutte de pluie, donc un temps magnifique pour l'Ecosse en février malgré les nuages, la caillante et le vent.
La Marseillaisse n'est pour une fois pas massacrée par les supporters français. Par contre, le Flowers of Scotland prend vraiment aux tripes. Après un premier couplet joué par l'orchestre officiel essentiellement à base de cornemuses et de tambous, la musique est interrompue et le deuxième couplet est chanté a capela par les spectateurs (non Xabi, je ne confond pas avec France - Italie...). C'est inoubliable.
Pour l'heure et demie qui a suivi, référez vous à votre télé ou à votre Midol bien aimé. Mais en tout cas, les supporters écossais ont vite compris et nous n'avons jamais été inquiets.
Une victoire sympa pour notre équipe new look, qui reste à confirmer devant plus sérieux que ces pâles écossais, mais qu'il nous a fallu cependant arroser dignement. Retour donc au Hilton après le coup de sifflet final. Et là, surprise agréable, dans la salle de conférence de l'hôtel où nous avions trouvé le deuxième bar réservé aux habitués, rediffusion du match en différé sur grand écran. Donc rebelote et Guiness à gogo. C'est d'ailleurs marrant de voir comment un match est différent vu à la télé ou vu au stade. Surtout après quelques pintes. Mais on gagne quand même aussi le 2ème coup.
Après ce léger apéritif, il a été impossible de trouver un endroit où manger tous ensemble dans Edinburgh et après de nombreuses tentatives infructueuses, on s'est séparé pour pouvoir se nourrir par petits groupes.
Mais au retour à l'hôtel un peu plus tard, oh surprise, le noyau dur s'est regroupé... au bar ! Incroyable ! Et là, on a abandonné la bière pour passer au whisky, fabrication locale s'il en est, qui sollicite moins les vessies.
Bref, le coucher tardif fût imbibé et quand il a fallu se lever à 3h du matin, certaines tronches gardaient des séquelles du combat. Un petit dej expédié sans oeuf ni toutes ces bonnes choses qui font si mal, et nous sommes repartis en bus pour Glasgow puis, avec toujours les sourires Ryan Air, pour Beauvais et Rueil en bus..
Ouf... Quand je pense qu'il y en a qui bossent pendant que j'écris ce mail et que je pense déjà à ma sieste...
En conclusion, un WE qui restera dans les mémoires et qui a permis en plus de mieux se connaître, du moins avec les plus récents et non avec les "vieux qu'on d'l'âge" qui n'ont plus grand chose à cacher...
Et déjà tournent dans les têtes des envies : pourquoi pas l'Italie la saison prochaine?
A noter :
- dès l'aéroport de Glasgow quitté, Daniel Amand a commencé. En voyant un champ avec des moutons, il a constaté que "les vaches avaient de l'espace ici". Après cela, comment interpréter quand il appelle Sylvie "mon poussin"?
- les frères Eche nous ont montré, une fois de plus, que le métabolisme du basque était incompatible avec la Guiness. Ils ne l'assimilent pas et elle fermente, voire putrifie dans leurs boyaux. A eux deux, ils ont emboucané le bar de l'hôtel dimanche soir d'une façon allucinante. Je pense que la barmaid était en arrêt maladie ce matin.
- d'ailleurs toujours sur le même chapitre, Xabi est à l'origine d'un miracle. A l'aéroport de Prestwick, il est allé aux WC pour la grosse cause. Comme c'était pris d'assaut, il est allé chez les handicapés. Quand il en est ressorti, un mec en chaise roulante lui a succédé. Et le mec est ressorti instantanément en courant ! Noël, Noël !
- c'est pas facile de se lever à 3 plombes du mat. Yan Guillaumin en a fait l'expérience. En descendant du bus à l'arrivée à l'aéroport de Prestwick, il s'est vautré de la belle manière, déchirant son jean, se tordant une cheville et écrasant à moitié Carole. Ah elle est belle notre cavalerie !
- par contre, se lever à cette heure ouvre à une communication simplifiée. A 3h 20, alors que plusieurs personnes traînaient au petit dej et que le car devait partir à 3h30, je suis rentré dans la salle en faisant "Ouaf, ouaf" à peu près comme mon chien et tout le monde s'est levé. Comme quoi souvent la forme compte plus que le fond....