Samedi dernier les VDQS étaient fortement représentés aux obsèques de Johnny. La Buche, Estrade et Lavergne avaient enfourché leurs Harleys pour accompagner le boss à la Madeleine où l’attendaient notre parrain Jean Dujardin et notre marraine, Dominique Besnéhard.
C’est donc à peine remis de ce deuil que les VDQS devaient affronter Les Vieux Loups de Franconville ce vendredi soir. Les effectifs tardèrent à se réunir, une vingtaine de joueurs de chaque côté. Nous avions Blanche Neige et eux Atchoum : Oui les vieux loups sont aussi cons que nous ! Une petite pluie et une température sous abri de 2 degrés nous fit regretter Saint Barth : on se pelait méchamment. De plus on attendit presque une heure l’adversaire perdu dans le stade. « Il y a des gens qui cherchent la lumière en pleine nuit » nous informa Maloménix de passage dans le secteur. La meute finit par arriver mais l’heure tardive obligea à jouer deux fois trente minutes.
Le coup d’envoi fut donné par les Vieux loups à 20h53 et leur assaut dura un long moment. Il fallut pas moins de sept minutes pour retrouver notre jeu et enfin sortir de notre camp. Les avants se soutenaient entre eux « Moi j’ai ta chair contre ma chair, en ça je crois » lançait Laurent à Blanche Neige en seconde ligne. « Miguel, tu brules mon esprit mais évite d’étrangler l’adversaire » recommanda Idéal du Gazon. « J’veux jouer au rugby et ne plus m'essouffler sous tes cris. » Ajouta Charles. « Oh finis….Finis pour moi » Lui rétorqua le fougueux ibérique. Et Charly ne se fit pas prier : suite à une percée magistrale, le rochelais partit conquérir l’embut adverse.
L’euphorie était totale si bien que sur le renvoi qui suivit, Olivier Albert nouvelle recrue au physique de Monsieur Indestructible nous gratifia d’une percée de trente mètres. Il cassa trois plaquages, en évita deux. Lancé seul à pleine vitesse il atteignit les quarante mètres adverses où l’attendait un arrière anorexique. Déjà nous devinions le destin du pauvre défenseur : « Alors lui, on chantera “Allumez le feu“ à sa crémation… » soupira Marou. Mais contre toute attente l’héroïque Olivier, oubliant les règles chez les vétérans, tenta de lober par un coup de pied le chétif numéro 15 : mêlée contre nous. Bon…en même temps c’est un copain de Tic…
La domination VDQS soutenue par le coup de pied incroyable de Kaya, permit d’approcher une fois de plus de l’embut adverse. Ainsi à 21h10, Arnaud faillit marquer mais fut arrêté de justesse à un mètre de la ligne. Les esprits s’échauffèrent et Fred en bon arbitre se mit à nous vouvoyer pour nous mettre en garde, nous le petit peuple de supporter : « Les portes de la pénalité, vont bientôt se refermer, si vous continuez à me faire chier ! » s’exclama le biker briviste.
S’en suivit un rééquilibrage du jeu. Notre ligne arrière fut dès lors bien malmenée, l’adversaire cherchant à écarter pour éviter notre pack. Mathias, Gauthier, Corletto, Pouget, Fabien, Kaya ne cessèrent de plaquer à tout va. Hélas à 21h21 notre flan droit fut débordé. Malgré une défense d’idéal du gazon digne de Betsen et un retour fulgurant d’Etienne, un Gros loup parvint à notre embut. Fit-il un en avant au moment d’aplatir comme le dénonça Etienne ? Peu importe. La frustration VDQS n’en fut que plus productive. Aussitôt relancés, les vaillants déglingués retournèrent dans les 22 de Franconville pour une mémorable touche. Prise de balle superbe de Jérôme, soutien impeccable, le déroulé débuta tandis qu’un pilier adverse contournait le môle. 1 fois, 2 fois, Fred avertit l’importun tandis que le môle avançait inexorablement. Sur la touche Tic invectivait l’emmerdeur et encourageait ses partenaires au châtiment : « Allumez le vieux ! Allumez le vieux ! ». Rien à faire. Malgré une troisième tape sur l’épaule, gentiment portée par Fred, le vieux loup insista pour pourrir le ballon. Résultat : essai de pénalité. S’en suivit un échange plus que houleux entre Tic et le quinquagénaire récalcitrant : « Quoi ma gueule ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? » s’emporta notre troisième ligne.
2-1. Mi-temps. Manu essaya de remobiliser ses joueurs mais chacun se plaignit de certaines violences physiques, notamment notre centre intraitable, le sieur Fabien : « Oh manu si tu savais, tout le mal, que l’on me fait ! ». Corletto sentait pour sa part son mollet faiblir : « J’ai un problème, je crois bien que je peine ! » Gémissait-il ; « j’ai un problème, c’est que je peine aussi ! » embraya Gauthier. « Que je peine, que je peine que je peine… » soupirait également Laurent. « L’aventure c’est l’aventure ! Faut tenir bon ! » les soutint Jérôme.
La deuxième mi-temps fut ainsi d’une toute autre facture avec beaucoup de fautes et plusieurs plaquages tendancieux. Les deux équipes s’annihilèrent. Au petit jeu des individualités, Les vieux loups nous marquèrent un essai au bout de 11 minutes par une échappée de trois quart.
De notre côté, Kaya qui avait rendu une super copie en première mi-temps, retomba dans ses vieux …travers ! Ce que plus tard Jérôme (Capitaine du soir) appellera “son GPS marocain“, s’était sans doute détraqué laissant à l’arrêt ses partenaires incapables de savoir la destination finale du galopant ouvreur. Au même titre, la Buche s’isola à maintes reprises. Bref, ça se barrait dans tous les sens.
L’espoir revint en fin de partie lorsque les VDQS revinrent dans les 22 adverses. Une ultime touche si elle était contrée pouvait nous faire espérer la victoire. La maitrise aérienne des vieux loups coupa court ce dernier espoir et Fred mit fin à la partie.
Fidèle à son rituel, à 21h55, Kaïs après nous avoir donné la lumière, nous donna l’obscurité et l’envie d’avoir envie d’échapper à la pluie.
2-2 Score final.
La troisième mi-temps fut calme mais sympathique. Kaya tenta de s’éclipser avant le vote du Fez pour lequel il était en concurrence avec Olivier Albert, le botteur fou. En vain. Rattrapé par la patrouille et l’applaudimètre il repartit avec son couvre chef.
Le repas ne permit pas de lancer de chanson, les rares essais avortant au premier couplet. PYM et Christian vous nous manquez !
En désespoir de cause et en hommage à Johnny, je vous envoie cette petite chanson dédiée à Lautrec et Cauet nos deux fidèles barmen XO.
“A vous autres, hommes chauves et adipeux
Qui mettez tant de grâce a vous retirer du jeu
Il faut qu'une main posée sur votre comptoir
Vous pousse un billet de dix, cette main tendre et légère"
On a tous quelque chose dans la vessie
Ce liquide jaune qui glisse dans nos vies
Nos bites molles pour aller faire pipi
Cette bière immonde nous donne des envies
Quelque chose dans la vessie
Le risque énorme de retrouver Xavi
D’finir en vrac avec de l’eau de vie
Et d’se réveiller avec Alliot Marie
Quelque chose dans la vessie
Loin des douleurs de toutes les hernies
Cette volonté de prolonger la nuit
Et rendez-vous pour une coloscopie
Et le lendemain….
On a tous quelque chose de Vitali
Le corps en grève et les os démolis
Un vieux râteau et une tondeuse pourrie
Et l’jardinage avec un vieil ami