Victoire des VDQS 4 -0

 

Contrairement au magnifique logo estampillé sur leur maillots, les Troubadours n’avaient pas mis leur kilt ni leur béret, et encore moins leur cornemuse. Sans doute avaient ils jugé qu’ils seraient plus à l’aise dans une tenue plus classique.

Premier contretemps dans cette soirée, nous qui étions habitués à nous serrer comme des sardines dans les vestiaires 15 et 16 dûmes nous serrer comme des sardines dans les vestiaires du chalet, la faute à une pompe à … dite pompe de relevage défaillante, ce qui aurait fait communiquer les différentes évacuations (douches et toilettes) et du coup on aurait été dans la … !

Arrivés sur le terrain, en herbe, comme d’habitude, chacun s’affaira à s’échauffer physiquement, mentalement et collectivement.

Notre bon Fred était fin prêt aussi à régler comme du papier à musique notre ballet ovalistique. Lors des échanges d’amabilités et recommandations d’avant match il fit un tour de l’effectif Troubadours comme il me narra plus tard :

« Je sonne au numéro 1, Je d'mande Mam'zelle Angèle, La concierge me répond :, « Mais quel métier fait-elle ? », Elle fait des pantalons, Des jupes et des jupons, Et des gilets d'flanelle, Elle fait des pantalons, Des jupes et des jupons, Et des bonnets de coton, Ha ! Ha ! Ha !, Je ne connais pas ce genre de métier, Allez voir à côté ! »

Arrivé enfin au numéro 9, là oh surprise, il se trouve face à face avec Angèle ! Les Troubadours n’avaient pas un neuf mais une neuve. Du coup, il fallut adapter les règles pour que la neuve ne soit pas d’occasion au premier contact.

Il s’en alla alors vers les VDQS pour leur donner toutes les infos qu’il venait d’avoir et leur indiquer ce qu’il allait falloir faire.

« Les gars, dit-il, leur neuf c’est une femme, Angela, il va falloir y faire attention ! »  A ce moment-là, à l’arrière de l’attroupement de joueurs VDQS, on entendit la chanson de « Saian supa crew » Angela, ou plutôt juste le refrain :

Angela mwen ké fend'tchou aw

Pendan papaw pa la, Angela

La traduction étant censurée par l’auteur, chacun aura recours à son ami Google pour en comprendre la signification. Mais Fred, qui a un collègue VDQS ayant travaillé quelques années aux Antilles (un sanglier orange parait-il…) parlait parfaitement le créole et mit le holà de suite : « attention les gars, on ne peut pas la plaquer, seulement la ceinturer ! » Cà ne tarda pas, on entendit une voix s’élever (était-ce Charles ou Ludo ou Miguel, en tout cas de la famille…) : «  des fois, la ceinture se porte très haut non ? »

Ces mises au point faites, la partie pu commencer, en trois fois 20 minutes comme à l’habitude.

Les VDQS firent un premier tiers-temps qui fit tout de suite monter la tension artérielle de notre coach Manu sur le bord de la touche à presque 23 ! Autant en défense, cela se passait bien, en attaque ce fut un tango : trois pas en avant, deux en arrière… Soudain il y eut une percée VDQS sur l’aile gauche et Pierrot se retrouva seul avec son sprint ayant encore une quarantaine de mètres à parcourir pour atteindre la terre promise. Mais là, nous assistâmes incrédules à la même baisse de régime lorsque mon AMI6 en 1982, poussée à fond (90 km/h) sur l’autoroute et privée sans doute d’un peu d’huile dû à la fuite du radiateur d’huile, se retrouva avec le moteur serré, un peu comme si un énorme élastique l’empêchait d’avancer.  Pierrot laissa à peu près la même impression et du coup se fit rattraper à dix mètres de la ligne. Le premier tiers temps se termina sur un score vierge (no comment les bourrins !!!). Il faut dire que l’on a appris tellement de choses à l’entrainement que l’on a tenté les passes dans le dos par groupes de 2 avants avec un trois-quart en troisième rideau. Il y aura des choses à revoir certainement la semaine prochaine lors de l’entrainement.

Le deuxième tiers temps débuta un peu moins mal après le recadrage à la pause du cap’tain et du coach et du 10 et du centre et du 6 etc…

Encore oubliées les quelques recommandations de jeu dans ce deuxième tiers temps mais alors que le premier était à chier, le deuxième fut seulement haché. Avec des départs de gros isolés, votre serviteur s’égosillant à plein poumons « les gros, partez à deux ! A deux les gros ! » Miguel prit le ballon sur leur 22 après un nième ruck et fila en terre promise, tout seul. J’entendis derrière moi, « tout seul un gros c’est pas mal non plus ! » c’était l’infirmerie VDQS ambulante qui, venue supporter les VDQS, commentait allègrement les faits de jeux. « C’est plus facile lorsque l’on n’est pas sur le terrain dirent ils, on a une meilleure vision du jeu ! »

Rien n’était fait car nos adversaires, bien qu’ils fussent peu nombreux avaient du répondant ! Mais la défense VDQS se montra particulièrement efficace sur ces deux premiers tiers temps.

On entama le troisième tiers temps, toujours sous un ciel clément, alors que l’après-midi avait été plutôt humide. ET là, sans doute à cause de leur effectif très peu nombreux sur la touche, nos adversaires lâchèrent un peu du lest ce qui permit à Miguel de marquer un deuxième essai tout en finesse comme le premier, façon bulldozer. Puis Madonna y mis du sien avec une course plus légère et enfin Frère Noaro verrouilla le score quelque temps avant la fin de la rencontre.

Lors de la phase de récupération active houblonnesque Jérôme notre ostéo revêtît le Fez grâce à une superbe action en deuxième tiers temps où, après avoir presque éliminé son vis-à-vis, il tenta de faire une passe bras roulé, qui finit dans les étoiles d’abord et en touche par la suite !

Nous entamâmes le repas à 23, avec seulement 3 Troubadours pour nous accompagner. Du coup ils prirent aussi fanny aux paillardes.

A noter, dans le désordre :

  • Une excellente ligne de touche Troubadours, avec des lancers en premier et deuxième sauteurs de qualité !
  • Une piètre ligne de touche VDQS, avec un premier lancer sur le premier sauteur qui faillit arracher les bijoux de famille à Jérôme, la balle effleurant le dessus du crâne de son premier soutien ! Je pense qu’il va y avoir du travail sur ce sujet lors des prochains entrainements.
  • Etienne qui à la fin du match a décidé de passer un brevet de pilote, afin de pouvoir voler et ainsi attraper toutes les balles que l’on lui a faites à 3 mètres du sol ! Notamment Frère Noaro qui après lui avoir fait une passe (appelle t’on cela encore une passe ?)  décida d’aller tout seul à l’essai.
  • Les consignes de précaution vis-à-vis d’Angèle qui ne furent pas respectées à la lettre, elle prit notamment un gros placage parfaitement effectué mais s’en releva.
  • La Neuve Angèle, qui eut aussi le droit à un tour de danse à la cour d’Espagne. En effet, notre bel étalon ibérique se retrouva à défendre en face d’elle. Son manque de rugby et les consignes qui avaient été données par Fred en début de rencontre firent qu’au lieu de la ceinturer, il la prit à bras le corps, la souleva, la fit tourner quelques instants, puis un peu pris au dépourvu , ne sachant plus que faire après cette valse improvisée, la reposa délicatement afin que le jeu puisse continuer. Un bel exemple de fairplay VDQS.

 

Prochaine rencontre dans quinze jours chez nos amis les Maule Blacks.