La température avait enfin baissé en ce vendredi 12 mars lorsque nous arrivâmes dans le petit village de Drancy. Le terrain était encerclé de hautes et majestueuses montagnes, d'un bois magnifique et nos oreilles étaient bercées par le clapotis du torrent voisin.
Pouf-pouf je recommence. Coincé entre une cité lugubre, un hypermarché sordide et noyé dans le bruit des trains sur la gare de triage, le stade Guy Moquet est une citadelle qui en impose. Nullement impressionnés, les valeureux VDQS furent près de 22 à répondre présent.
Etant donné que ce mercredi est sorti le film "La rafle" et que Drancy est une ville qui porte lourdement ce passé honteux de notre histoire, les VDQS ne voulurent pas réitérer la même erreur que l'an passé. Notre bon président HER DUPRAZ avait en effet accumulé les fautes de goût en portant une gabardine en cuir de type gestapo et en commandant un Vichy Fraise au club house. Résultat, un adversaire furieux et une branlée pour les VDQS. Nous décidâmes donc de mettre l'axens sur la discrétion en envoyant Blanche Neige chez les sept nains.
Sans faire de mauvais jeu de mots, "on ne vieillit pas à Drancy", leurs vétérans étant à notre avis un peu trop jeunes. Même Ronan, le fameux Rotary jogger n'en revenait pas de la vélocité de nos adversaires.
L'arbitre, un Toulousain envoyé par la fédé et rejeté par les siens, Monsieur Tiret, arborait une fière moustache en hommage à Jean Ferrat. Lui-même semblait asphyxié par les jeunes de Drancy.
Très vite Drancy nous planta donc deux essais en contre grâce au cousin de Marou, un numéro 9 insaisissable. Pour les absents, ce type fait 1m60 et crochète comme personne : même s'il faisait 3 mois de tôle à la centrale de Poissy il ressortirait l'anus intacte. En attendant, les VDQS avaient quant à eux bien mal au cul suite à cette entame de match de quoi réveiller notre HULK local, Christophe Bienaimé : un essai à son actif et aucun coup de boule, le match parfait. L'autre essai venant de Thibault.
Trois deux à la mi-temps !
Manu était plus que jovial et analysa le match avec intelligence : "il ne faut plus écarter les ballons et jouer sur notre pack qui domine, il faut imposer notre rythme !".
Les conseils du coach furent entendus et appliqués. Au sein du pack chacun inversait son poste en fonction des opportunités de jeux. Un essai de Nicolas, un autre de Thibault, un autre de Michel
A noter un ballon porté de 40m qui se termine par un magnifique essai de Marou ! Non, je déconne, il a pas marqué.
5-5 score final, une vraie victoire morale qui nous a interdit toute remise de FEZ à cette occasion, tant les efforts de chacun et l'envie de jouer nous ont tous comblés.