Vieux crampons de Versailles – VDQS 2-2

Le passage à l’heure d’hiver à quelque chose de maléfique en ce sens qu’il laisse le champ libre aux tourments météorologiques qui peuvent sans prétexte s’en donner à cœur joie.

Et ce vendredi soir, les ondines avaient décidé de pleurer, non pour remplir rus, ruisseaux et rivières mais pour nous dégringoler sur la tronche.

Cela faisait au moins deux ans que nous n’étions pas retournés sur ce stade. Et le premier point fut que l’on découvrit des vestiaires flambants neufs au bord du terrain synthétique. Spacieux, chauffés, sans odeur de moisi et conformes aux réglementations en vigueur pour l’accès aux personnes à mobilité réduite, avec notamment le petit strapontin repliable sous la douche !

Et pour y parvenir, des allées propres et nettes, exemptes de flaques. Car il a plu ce soir-là. Si,si… De là à dire que ce fut un déluge, pas vraiment, mais une pluie persistante combinée à une température on ne peut plus fraîche nous ont fait oublier le confort douillet des rencontres précédentes.

Sur le papier, 22 VDQS. Dont un « légèrement stressé » suite aux messages d’abandon de quelques gros durant la semaine. Blanche-Neige fut rassuré quand il sut que ChouChou allait être des nôtres.

Sur le terrain 21 VDQS , Kaya ayant fait le déplacement pour checker si sa contracture allait tenir. Se rendant à l’évidence qu’il ne serait pas au mieux de sa forme, il opta pour un poste moins exigeant à savoir la touche. Nos adversaires n’étaient pas très nombreux non plus, peut-être certains avaient préféré rejoindre les bancs du cirque installé dans le stade pour y assister à la représentation, plutôt que de faire les clowns sur le terrain.

Un groupe déterminé, qui avait encore en mémoire la très bonne prestation du match précédent ou l’engagement physique et collectif avait été remarquable.

Et il fallut du courage et de l’engagement, car nos adversaires étaient bien décidés à ne pas laisser leur part au chat. Il y eut donc du combat, les VDQS résistant aux assauts des Vieux Crampons. Manu dévoila la première statistique au retour des vestiaires en expliquant que les Versailles avait passé 65% du temps dans notre camp. Quelques méga-quintaux dans leurs avants leur permirent de construire des mauls progressants diaboliques. La VDQS s’arc-bouta sur ses crampons et résista aux assauts Versaillais. Et proposa du jeu VDQS bien rodé lors des entrainements avec des départs de gros groupés, ce qui fit que l’on vit d’un coup, la bave aux lèvres et les yeux injectés de sang, Fofayann débouler comme un percheron (très docile et gentil, le Percheron allie la puissance à la vivacité) pour aller aplatir dans l’en-but adverse.

Le combat reprit ensuite, toujours aussi intense, laissant le score inchangé jusqu’à la mi-temps.

Les oranges de la mi-temps durent contrarier Jupiter, qui décida d’arroser le terrain de ce breuvage insipide sauf s’il est mélangé au Ricard qu’est l’eau. Quelques changements dans l’effectif VDQS (6 pour être précis) et la partie reprit.

Et là, nous eûmes droit à un festival d’en avants de toutes parts, ce qui resserra un peu le jeu. Nos adversaires semblaient marquer un peu le coup, car la répartition territoriale était un peu plus à notre avantage au début de cette deuxième période. Tant et si bien qu’au milieu de cette deuxième mi-temps à la sortie d’une des innombrables mêlées, Jérôme fit un départ fulgurant (si rapide qu’on ne put distinguer s’il avait la bave aux lèvres et les yeux injectés de sang) et après une course d’une vingtaine de mètres aggrava le score en faveur des VDQS. Il n’en fallait pas tant pour titiller nos adversaires, qui se réveillèrent et firent ce qu’ils faisaient de mieux, en alternance un troisième ligne lancé à l’intérieur du 10 ou des mauls construits façon Bouygues assez dévastateurs. La défense des VDQS fut acharnée mais au sortir d’une mêlée, leur 9, tel un mulot chassé par une horde de matous se faufila sur 25 mètres entre les VDQS pour aller aplatir sous les perches.

Ragaillardis par cette remontée au score, ils continuèrent leur pilonnage en règle de nos lignes, et dans l’ultime minute finirent par égaliser.

Thibaud, piqué au vif, s’empara du ballon, et au mépris des règles du fair-play lié à l’âge avancé des équipes, courra jusqu’au milieu pour faire un renvoi long avant que tous les joueurs n’aient eu le temps de se replacer. Un vieux crampon eut la vivacité d’aplatir dans son en-but, pour un renvoi aux 22. Il est vrai que le danger avait été éloigné de nos terres. Sur l’action suivante, Thibaud effectua un placage sécateur sur un Golgoth de 130 kilos qui, tout surpris d’avoir été mis au sol par un freluquet à qui il rendait bien 45 kilos, se mit à chouiner comme Obélix à qui on aurait piqué son sanglier. Les esprits s’échauffèrent un poil et l’arbitre jugea bon de renvoyer tout le monde à la douche.

S’en suivit une troisième mi-temps, ou deux choses nous manquèrent : La cuisine de Blancs et le cœur des choristes historiques des VDQS. Nous nous séparâmes vers minuit, et lors du retour vers le parking, nous nous aperçûmes que toutes les grilles d’accès au-dit parking étaient closes. Certains décidèrent de refaire le tour complet du stade pour sortir par une autre issue et rejoindre ensuite le parking par la rue, d’autres, mi- téméraires mi- courageux mi- fatigués, effectuèrent l’escalade d’un portail pour aller au plus court.

A noter : 

·         Un bon match des VDQS. On peut être satisfait de notre prestation, dans les conditions dans lesquelles elles ont eu lieu. Et le point le plus remarquable est que la présence nombreuse des VDQS aux entrainements, même si individuellement il n’y a pas de triple effet KissCool, fait que collectivement, on est beaucoup plus soudés, homogènes et efficaces. Un satisfecit, donc, même si on a fait encore des erreurs et des fautes. Mais nous sommes sur la voie du progrès et c’est un point très positif.

·         Pas d’attribution du fez, pour cause de pléthore d’en avants et de fautes chez les VDQS. Comme disait Thérèse (dans « Le Père Noel est une ordure » à propos des fameux ‘Doubitchoux de Sophia’ de Monsieur Preskovitch) : « on ne sait que choisir ! ». Par contre, on assista à la nomination coté Versaillais, avec un mode d’élection à l’applaudimètre que l’on pourrait reprendre coté VDQS afin d’être plus objectif (ou pas !)

Nous avons donc quelques semaines pour nous préparer aux deux rencontres de décembre, le 2 avec la réception de Fontenay aux roses et le 9 avec la réception  de Peña Zinzin.