Nous avons fait un beau voyage, nous avons fait un beau voyage !

 

Départ vendredi matin de la gare du Nord en Eurostar. Le RdV était fixé à 7h et tout le monde était là à l'heure. Pour la première fois en 10 ans, on a même vu Alain Tiret en avance !!!

Fidèle à sa tradition très sympa, il commence par nous offrir à chacun(e) un maillot rouge gallois griffé VDQS commémoratif de l'évènement qu'il a obtenu d'un de ses fournisseurs puis les billets pour le train.

Départ à 8h07 et voyage sans encombre jusqu'à Londres, correspondance en métro puis train pour Cardiff, un sans faute sous la conduite de Mark. Le saucisson, le chorizon, le fromage, le vin rouge, tout cela égaie le voyage et ce avant même d'arriver à Londres ! A Cardiff Central, taxis pour tous et arrivée à l'hôtel vers 13h30. Prise des chambres, dépôt de bagages et en route pour Cardiff en train.

 

Vendredi après-midi, visite de Cardiff. En fait, cela a consisté à descendre la rue piétonne Queen Street jusqu'au Château et à trouver un pub super où étaient diffusés en boucle sur grands écrans les plus beaux essais de l'histoire de l'équipe du Pays de Galles (ah les Gareth Edwards, Phil Benett, et autre Barry Jones ! ). Suite aux fluctuations climatiques galloises propres aux pubs, les écrans devenaient de moins en moins clairs ?EUR" sans qu'il n'y ait de relation avec le nombre de bières avalées ?EUR" mais l'heure du match s'approchait rapidement. Donc vers 19h, déplacement en bande vers le Millenium et installation dans ce superbe stade, avec le toit fermé pour l'occasion.

Mise en scène pseudo-dramatique, hymnes, et coup d'envoi. Environ 8000 français pour 74000 spectateurs, mais des gallois refroidis très vite par l'interception de Pallisson en début de match et le 20 à 0 de la mi-temps. Recette française : conquête, défense intraitable, laisser venir les gallois et frapper 2 coups.

Malheureusement, la machine se dérègle en 2ème mi-temps et on a une bouillie de rugby de la part des français, avec des coups de pieds approximatifs, des fautes de placements, des fautes tout court, et il faut vraiment tout pour que la France sorte vainqueur à 26-20, avec 2 essais partout. On a gagné, on peut encore rêver du Grand Chelem, mais on est resté sur notre faim et il faudra montrer autre chose le 20 mars contre les anglais à Paris pour être couronnés.

Hélas, c'est pendant le match que nous est arrivée la mauvaise nouvelle : Lapic, qui devait nous rejoindre en voiture de France, s'est mélangé les pinceaux avec les passeports de sa famille et le sien, et il a été refoulé à la frontière de Grande Bretagne. Il a dû retourner sur Paris et ne pourra donc pas arriver à Cardiff avant très tard. Résultat : il loupe le match et la soirée au resto. What a shame ! Il bat au passage le record d'Alain Tiret à Rome qui était arrivé à la mi-temps d'Italie-France. En même temps, faut être un peu con pour se tromper de passeport !

A la sortie du Millenium, on se retrouve au restaurant que Lapic nous avait réservé juste en face du stade. Contrôle sévère à l'entrée car le lieu est bondé et pour un peu, Alain Tiret se serait fait refoulé !

Bonne bouffe dont un excellent ragout de mouton et devinez quoi ? de la bière produite maison. Seul bémol : le lieu est très bruyant avec une musique de fond assommante et la fatigue commence à se faire sentir. Retour à l'hôtel en taxi (plus de train ni de bus à Cardiff à cette heure-ci ! ).

Bizarrement, la fatigue s'estompe en arrivant à l'hôtel et on finit à quelques uns devant devinez-quoi ? des bières au bar de l'hôtel, où on rencontre un mec un peu bizarre qui nous explique le projet qu'ils avaient dans son cole à Oxford pour "prendre la France".

 

Samedi matin, après le traditionnel breakfast copieux, le groupe se sépare en deux : les VDQS prennent à 11h30 un bus envoyé par nos hôtes gallois pour rejoindre le stade où on doit les rencontrer, les dames dont Daniel Amand ( ! ) restent à l'hôtel pour profiter de la piscine, du jacuzzi, du sauna, etc !

Arrivée au stade, les VDQS vont directement aux vestiaires et rentrent sur le terrain. Pour la 1ère fois (et la seule) du séjour, il se met juste à pleuvoir à ce moment-là, ce qui ne change pas grand-chose à un terrain qui n'a rien à envier aux nôtres ! Sur décision de l'arbitre et de nos hôtes, on apprend que le match sera disputé avec les règles standards du rugby, c'est-à-dire en poussant les mêlées et avec jeu au pied normal. Seule concession : 4 quart-temps de 20 mn et des remplacements totalement libres.

Grâce au renfort du frère de Christophe Corlay et de 3 amis bretons, auxquels il faut associer Charles Cazamajor du RAC III et Bernard le fils d'Alain, l'équipe VDQS a fière allure, avec 24 joueurs disponibles. Malheureusement, cela ne suffit pas pour endiguer une équipe galloise très combative, plus habituée aux règles standards que la VDQS (dont le jeu au pied en particulier), plus agressive, avec plus de cohésion face à une VDQS intégrant pas mal de renforts, mais aussi trichant beaucoup sur le jeu au sol et sur les rucks, devant un arbitre qu'on dira tolérant. Le score final est lourd pour la VDQS qui s'incline 41 à 12, en marquant quand même 2 essais. Malheureusement, Mark Owen n'a pu jouer que 6 minutes avant de sortir avec une entorse du genou. Et PYM n'a pu jouer qu'un quart-temps avant de sortir avec une entorse du moral : mal partout et surtout aux cervicales, et agacement face à l'adversaire et l'arbitre.

La VDQS a été tout à fait à la hauteur et ne méritait pas 40 points. La mêlée a été très bonne, la défense courageuse et l'état d'esprit excellent. Seul reproche qui n'engage que moi : nous avons été trop "gentils" face au jeu au sol et aux tricheries dans les rucks où il aurait fallu compenser par des "mesures répressives" le laxisme arbitral. D'autant plus que notre adversaire semblait bien admettre le "marcher dessus" si on en croit les coups de crampons qui marquaient certains VDQS en fin de rencontre, dont Michel Boutet particulièrement servi. Mais bon, on n'est pas des brutes !

A noter que le fez fut attribué (moralement car pas apporté pour le voyage) à Barquis pour un coup de pied qui se voulait de dégagement mais qui ressemblait plus à une aimable passe à l'adversaire sur nos 22m. On a jugé que c'était "un bon coup de pied au fez".

Détail sympa : dans les vestiaires à l'issue du match, plusieurs joueurs gallois sont venus donner leur maillot à leur vis-à-vis direct, qui bien sûr leur ont donné le leur en retour.

 

On s'est ensuite tous retrouvé dans le club-house où une petite bouffe nous attendait (ah ce n'était pas du Gilles Blanc : 2 tranches de jambon, frites très huileuses et baked beans, avec en option vinaigre, ketchup et tartine de pain de mie beurrée). Par contre, devinez quoi ? la bière servie en pitcher de 2 litres était tout à fait à la hauteur et on lui a fait honneur.

Tout en mangeant et en buvant devinez quoi ? des bières, on a regardé la fin d'Italie ?EUR" Ecosse sur grand écran. Forza Italia ! Puis vint l'heure des discours.

Le responsable de l'équipe hôte a fait un discours bref et sympa, que Lapic a voulu traduire mais en se mélangeant un peu les crayons (cela devient une spécialité ! ) ce qui fait que les VDQS ont préféré écouter le discours en anglais ! De nombreux cadeaux sont donnés pour la VDQS (maillots gallois et blason du club), pour son président (cravate) et pour Lapic, organisateur de cette rencontre (flasque d'alcool).

J'ai répondu par un discours en remerciant chaleureusement nos hôtes, en leur expliquant la signification de VDQS et du 12°5, en leur précisant qu'on avait les mêmes terrains qu'eux voire les mêmes arbitres (Alain arbitrera peut-être le match ! ), que l'on ne reviendrait pas sur le résultat du match, ni sur celui de la veille d'ailleurs, et qu'on serait très content qu'ils viennent chez nous l'année prochaine à l'occasion du match France-Galles. Remise de cadeau au capitaine de l'équipe adverse (tenue complète de VDQS avec maillot, short et chaussettes à un joueur tatoué comme pas possible, âgé de 61 ans ! ). J'en ai profité aussi pour remercier Diane, l'amie de la femme de Lapic qui travaille au Millenium et qui nous avait permis d'obtenir les 24 places qui nous manquaient pour le match, et pour lui offrir un polo VDQS (le dernier).

Le frère de Christophe Corlay a également participé à ces échanges de bons principes en offrant du vin et des biscuits bretons à nos hôtes et c'est là que j'ai commis l'impair de mon intervention en disant que c'était offert par des normands ! Dire ça à un breton, c'est pire que de dire à un béarnais qu'il est basque, ou à un marseillais qu'il est corse, enfin bref de se tromper d'origine pour tous ces « imbélices heureux qui sont nés quelque part » (cf Georges Brassens).

 

« Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq ils s'en flattent mazette

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part».

"Mon Dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si l'on n'y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir, des gens du cru
»

 

Pour preuve, la réflexion de Christope Corlay qui a dit "que les bretons n'étaient quand même pas aussi cons que les basques". Je peux donner mon avis ???

On a conclu cet épisode par une fille du bédouin, les odeurs et autres joyeusetés, et surtout une Little Huguette interprétée de façon magistrale par Ronan. Nos hôtes étaient esbaudis !

On a ensuite regardé Angleterre ?EUR" Irlande sur grand écran avec nos hôtes, soudés pour l'occasion pour supporter l'Irlande. Chaque point marqué par les irlandais a entraîné  une reprise de "Les couilles de mon grand-père ! " par la VDQS au grand dam de Mark et d'Emma. Décidément une sale journée pour Mark !

A l'issue du match, on a encore bu devinez quoi ? quelques bières, encore chanté quelques chansons dont des traditionnelles bretonnes ou paysannes ou les deux (je ne fais pas bien la différence), avec Corlay frère à l'accordéon. Le groupe des plus anciens des gallois nous a aussi interprété 2 magnifiques chansons, nous avons répondu par "Mon oncle" et la réception s'est terminée là-dessus.

RdV l'an prochain à Paris.

 

Nous avons quitté le stade vers 19h, tous avec un taux d'alcoolémie honorable, pour rejoindre en bus le centre ville de Cardiff. Et là, on a vécu un moment de pure folie, en mettant le feu au bus : entre l'Alouette de Corlay frère, une nouvelle Little Huguette toute en mimes, et un père Abraham à retourner le bus, ce fut juste du pur bonheur. Une vidéo existe d'ailleurs pour immortaliser l'instant, prise par Philippe. A mettre sur le site VDQS. Arrivés à Cardiff, nous avons retrouvé les dames qui étaient ! au pub qu'on avait fréquenté la veille ! Et devinez quoi ? on a re-bu des bières. Et continuant sur l'ambiance de la journée, c'est à nouveau parti en free style, avec un strip-tease monumental de Freddo. Là aussi il y a des preuves enregistrées ! Le seul problème est que les cerbères du pub, sans doute traumatisés par ce que leur a montré notre negropolitain, ont voulu le virer du pub. Après quelques mots aigres doux et un arrosage à la bière de chaussures du préposé à la connerie, et par solidarité face à un acte délibérement ségrégationniste (on peut se bourrer mais pas monter son cul ?), nous avons tous quitté ce lieu de perdition, pour mieux continuer dans le bar de notre hôtel où nous sommes retournés ! On a fini la bouffe rapportée de France (saucisson, rillettes, camembert), commandé quelques pizzas bien pimentées, et devinez quoi ? bu quelques bières.

Le sommeil a finalement eu raison de nous tardivement en nous avons fait des beaux rêves de devinez quoi ?...

 

Dimanche matin calme, même si on a loupé la messe : breakfast, piscine, sauna, jacuzzi et tutti frutti. Check-out et voyage retour à partir de 13h avec taxi, train, bus et avion pour arriver à Roissy vers 21h30.

 

Que du bonheur et des bons souvenirs pour rempir des cervelles.

 

Et pour conclure, le SMS de Michel Dumortier qui n'était pas du déplacement :

"La France qui bat les gallois, l'Irlande qui bat l'Angleterre et en plus Bourgoin qui bat Bayonne, oh my god, quel week-end !".

 

Remerciements à ceux qui ont contribué à ce grand succès : Alain Tiret et Christine, François Picard et Aliston, Mark Owen.

 

Cap sur l'Irlande l'an prochain.