Victoire 1 à 0

A bout d'habits !

Il en fallait du courage et de la volonté pour jouer au rugby en ce soir du 29 janvier. Une vingtaine de malades vinrent néanmoins relever le gant dans ce derby contre l'équipe d'Areva. Mais pourquoi ?

Le samedi précédent nous avait permis de resserrer notre jeu et de paufiner des tactiques implacables sous la houlette de "Danse avec les Genoux" et surtout l'autorité d'un Manu survolté. Corletto avait été chargé à cette occasion de diminuer physiquement l'Omer Simpson de l'étape : NICOLAS. Ce dernier s'en est tiré avec une légère coloration de la paupière : le Breton n'est plus ce qu'il était. Il n'en est hélas pas de même d'un autre Nicolas, Frédo Nicolas venu nous saluer au club house le bras gauche dans le plâtre : accident du travail ! Sans le prévenir (ou il ne l'a pas entendue), Carla a remonté la vitre électrique du pauvre Frédo, car elle avait froid.

Bref, il ne fallait en aucun cas rater cette occasion de mettre sur le cul l'équipe de Nicolas, sorte de consortium à participations croisées où nous avons pu reconnaître bon nombre de joueurs de la BNP ! Je suis sûr que la prochaine fois, il y aura même des mec d'EDF ou de Veolia !

Les blancs d'un côté, les "Jaunes" de l'autre, un Christian indescriptible nous présentant une version très personnelle de la tendance automne-hiver 2010 ; très rapidement l'équilibre des forces en présence est évident.

Mais en cette première mi-temps, le ballon glisse, la lumière est faible et les en-avants se succèdent. Manu est hors de lui, il hurle tel un lieutenant à Verdun qui cherche à faire avancer ses lignes de tranchée en tranchée. Sur le terrain, on a de la boue dans oreilles et on a du mal à le comprendre. Pourtant Manu est clair, lui qui a écrit cette fameuse chanson d'Alain Chamfort "Manu, Manu, AREVA". Très vite nous retouvâmes nos esprits et les avants se mirent à jouer au ras pour enfin atteindre la ligne adverse avec un essai collectif conclu par le canonier du Val d'Oise, Mister Dumortier.

10 cm d'eau et de boue, une obscurité totale, le problème c'est alors de se reconnaître. La domination des avants VDQS est telle qu'à de nombreuses reprises, nous nous sommes battus entre nous pour arracher le ballon. Pourtant comme l'a souligné Ronan, c'est simple de reconnaître un mec d'AREVA : il a six doigts qui lui permettent de garder la balle au sol, trois jambes qui obligent les trois quarts à courir en travers et surtout trois anus ce qui aide le N°8 à mieux se stabiliser en mêler gràce à cette prise "bowling" : Ca a du bon la radioactivité !

La température descendit tout le long du match jusqu'à atteindre des valeurs négatives.

Durant la deuxième mi-temps, la domination VDQS était totale et nous sommes restés dans le camp des AREVA. Hèlas, nulle concrétisation mais un Mamamouchi indiscutable ! Il faut savoir que les dérivés du béton se déteriorent lorsque l'on met trop d'eau et que les températures sont inférieures à ?EUR"5° : Dumortier c'est pareil ! Pénalité à 5 mètres, phase de jeux et combinaison sur relais révisée cinquante fois la semaine dernière ! Mais qu'à cela ne tienne, voulant réitérer son exploit de la première mi-temps, le canonnier se lance seul et n'arrive pas à attrapper la balle. Orgueil froissé ou couilles gelées, ce dernier, frigorifié, finit par se retirer les dix dernières minutes de jeu.

 

1-0 score final.

 

On a rarement eu aussi froid ! Kouchner serait venu dans les douches il nous aurait tous coupé la bite pour en faire un sac de riz pour Haïti. Depuis trois jours j'éjacule en paillette, de quoi faire une douzaine de gosses à Céline Dion !

C'est donc en manteaux que nous avons dîné tandis que Marc Authier et Eric Lautrec, revenus du loto se planquaient lâchement.

 

Signalons à l'inverse les présences de Blanchot, Amand, Barquissau, Meunier et Papy sur le bord du terrain.

Cette rencontre restera dans nos mémoires, comme la terre dans le filtre de ma machine à laver.