VDQS en Ecosse 7-9 mars 2020

Un nouvel épisode de la saga VDQS s'est déroulé en Ecosse.

Cette année, 39 participants avaient répondu à l'appel et 37 s'y sont rendus. En effet Mark Owen fut contraint de rester auprès de sa compagne Emma atteinte par le covid-19.

Ce week-end exceptionnel méritait un petit compte rendu qui je l'espère permettra de prolonger ce voyage en cette période de confinement.

Dans le contexte actuel, nous étions déjà bien heureux, de pouvoir partir et d'assister au match de l'équipe de France. (quoique...)

 

Comme à son habitude, Christian alias "Tata Christiane" avait tout planifié. Il faut dire qu’il s'agissait de son 12ème déplacement VDQS sur 12 en 13 ans. Record à la clé.

Philippe "TIC" avait comme d'habitude géré les billets d’avion, Guy Paris les billets du match du tournoi et enfin François dit "La Pique" (ex crooner avant de devenir journaliste) s'était chargé de : l'hôtel, le match VDQS avec le RFC Peebles, l'intendance, la traduction, etc…

Merci également à notre guide local Richard Ross ami de La Pique, au chauffeur du bus (qui dorénavant connait une bonne vingtaine de chansons françaises et particulièrement celle concernant "et les Anglais" ...).

Merci donc à toutes les personnes qui ont organisé de près ou de loin ce voyage.

Petit clin d'œil à Guillaume "TAC" ( le binôme de "TIC", pour les VDQS qui n'y connaissent rien en écureuil...) 

 

Nous y voilà, départ Roissy Charles De Gaulle samedi matin. Tout le monde était à l'heure, hormis les contrôleurs aériens qui avaient décidé de nous retarder d'une bonne demi-heure, comme disait Christine "il ne manquait plus que ça" (cela aura quelques conséquences, nous y reviendrons plus tard).

Serge alias "Danse avec les genoux", bronzé comme "Blanco", était déjà concentré. La compo et le coaching. L'art de faire jouer tout le monde et idéalement à son meilleur poste en tenant compte de la polyvalence des joueurs. Les crampons ont voyagé en soute et nous les avons bien récupérés à l'arrivée. Direction Glasgow sur Easy Jet, mais étant donné que j'ai dormi dans l'avion, je ne sais pas ce qui a pu se passer.

Le bus avait également du retard à l'arrivée, nous partîmes à 37 vers PEEBLES, bourgade d'environ 8000 âmes sur les bords du Tweed et notoirement connue pour être jumelée avec Hendaye, même Serge "Idéal du Gazon" le savait. 

 

Après avoir croisé des moutons, des collines, des moutons, des collines, des ..., après avoir roulé longuement derrière puis finalement réussi à dépasser un tracteur au bout de 15mn sur une route étroite, nous sommes enfin arrivés.

A peine le temps de déposer ses affaires au "TONTINE Hotel" (ils sont partout ces Chinois.... ou ces Japonais, ah je ne sais plus, je demanderai à Manu).

Notre capitaine Thibaut "on est fait pour être ensemble" avait déjà pris les choses en main en s'improvisant réceptionniste et en distribuant symboliquement les clés à chacun des joueurs et supporters. 

Quelques minutes plus tard, nous avons été accueillis par 2 joueurs de cornemuses au stade du club de Peebles (5mn à pied de l’hôtel) et ceci pour le plus grand bonheur de Christophe "Corletto".

Nos supporters étaient là, en place : Corletto donc, Benoit C, Eric L et Christine, PYM et Sophie, alias "Pymette", Eric P et Anne les néos strasbourgeois, Didier, Michel et Fériel, l'un de nos 2 coaches : Serge, Marie et bien entendu L'Ex-Ex M.Dupraz.

Nous avons eu un échauffement éclair en raison du retard pris précédemment. Il y avait un peu de public dans les gradins, (davantage qu'à Rueil). Les locaux, très accueillants, nous ont applaudis lorsque nous avons foulé la pelouse.

Ludovic, comme à son habitude, était chaud bouillant, et à quelques secondes du coup d'envoi, le front de Gregory dit "le Yankee" vint maladroitement s'écraser sur son nez : "crac" mais propre, toujours droit.

Ce fut une première pour "Fred" Bielak, (le frère d'Alex), Alexandre B et Jean-Paul un ami Rochelais de Michel. "Rochelais" ? ("ICI ICI c'est La Rochelle", intervention de Charles dans le compte rendu, victime du syndrome "Charles De la Tourette").

Les derniers mots du capitaine avant l'affrontement : « les gars, vous avez vu l'accueil ? les mecs en face nous respectent, à nous de les respecter, alors on leur rentre dans la gueule dès le début »

Les conditions de match étaient bonnes, terrain en herbe assez gras, pas trop de vent et pas trop froid.

Avant le début de la rencontre, nous avons eu droit à "La Marseillaise" et "Flower of Scotland" à la cornemuse, repris en cœur par chacune des équipes. Certains, les plus positifs, diront que nous avons chanté en canon et que nous souhaitions déstabiliser nos adversaires, d'autres diront qu'il vaut mieux continuer le rugby et oublier notre carrière de choristes.

C'est parti, Ludo (qui n'eut pas de protocole commotion) donne le coup d'envoi.

Dès le départ, les VDQS ont mis beaucoup d'intensité. Au bout de 2 minutes environ, Christophe "Maloménix" laissa un doigt en 4 morceaux sur la pelouse comme dans "Oggy et les Cafards". Enfin à ce moment-là, il ne le savait pas encore, il tenta de le remettre droit, mais son match était déjà fini. Benjamin E le Colombien dut rentrer plus tôt que ce qui était prévu. 

Sur une sublime action des avants, les VDQS marquèrent le 1er essai, Olivier A, qui transmit à TIC, qui eut la lucidité de voir Miguel et ses cannes. Ce dernier (qui avait encore le soutien de Thibaut au cas où) alla jusqu'au bout de son effort pour aplatir derrière la ligne.

Cette première banderille "del matador" nous mis en confiance.

Nous avons globalement dominé le premier des 3 actes. Dans le second, nous avons plutôt joué dans notre camp, mais n'avons pas rompu.

Il y eut pas mal d'en-avants de part et d'autres. Les rucks étaient bien entendu disputés comme l'avait annoncé précédemment le co-coach "Fred" Noaro.

Le deuxième essai des VDQS est parti de notre ligne d'en-but. J'ai eu l'opportunité en position de second centre de récupérer un ballon perdu par l'adversaire. Après avoir raffuté mon vis à vis, j'ai transmis sur ma droite à Mathias en criant "Cours Forest cours". Il restait théoriquement un peu moins de 100 mètres à parcourir en suivant la touche. Mais, en pratique, Mathias dut en parcourir 125 en choisissant de façon « inattendue » la diagonale à partir des 50 mètres ; c'est ce qu'on appelle un essai en 3 bandes, oui c'est un nouveau concept et ça ne parle pas d'immobilier. Mais il eut l'immense mérite d'aller jusqu'au bout. Thibaut était une fois encore au soutien au cas où. 

Le troisième tiers-temps fut amputé de 5 minutes car le coup d’envoi d’Angleterre – Pays de Galles approchait, pour un total de 55 mn de jeu. Sans forfanterie, je pense que ce jour-là, nous avions le physique pour jouer davantage. Nous avons maîtrisé le troisième acte, il ne manquait plus qu'un dernier essai qui ne vînt pas.

Nos adversaires furent un peu moins fair play durant le dernier quart d'heure, je pense par exemple au vis à vis de Charles, à nouveau victime du syndrome de la Tourette : "ICI ICI c'est La Rochelle"

Les mêlées étaient "légèrement" poussées mais globalement les joueurs aux trois poissons furent corrects.

Le secteur de la touche fut excellent d'après Coach Sergio. 

L'arbitre était plutôt bon, il officiait également en tant que trésorier du club et aussi en tant que barman lorsque la demande était forte au comptoir du club house.

Tout le monde a fait son match, Fabien, Jérôme, Fofayan, Le Sanglier, Freddy, Gauthier, et enfin Ian "the machine" notre mascotte.

Il était difficile de sortir un joueur du lot, hormis Thibaut qui reçut le titre de meilleur joueur du match décerné par nos adversaires. A la réception d'après match, ce dernier gagna une cravate et un gros navet qui fût dédicacé par les joueurs. Christian en profita pour se débarrasser de la dernière cravate moche VDQS en stock du club, accompagnée d’un trophée VDQS. Il en profita pour faire un discours dont il a le secret traduit par François "Nelson Montfort".  Il reçut en retour un blason du RFC Peebles ainsi qu’un maillot, qu’il offrit à Malomenix pour ses 2 mn de jeu…

Mathias reçu le FEZ aux applaudissements pour sa course de Teckel. Il ne manquait plus que la version de Bambino d'OSS 117 pour couronner le tout. 

La fameuse troisième mi-temps fut largement gagnée par les VDQS, avec un PYM en feu, un Corletto en flamme, et un Christian chaud comme une baraque à frites. Tous les classiques y sont passés, "la fille du bédouin", "j'irai pas en vacances chez ma tante", "la femme aux morpions", etc…

La soirée fut très agréable, nos hôtes nous ont gâtés et servi un très bon repas avec des spécialités locales : haggis, soupe de tomate chaude, etc…

Les charcuteries et le vin apportés par les VDQS furent très appréciés… surtout par les VDQS !

Il s'en suivit un "concert rock et ballades" (chant + guitare) d'un petit jeune de 76 ans chantant d’une voix incroyable. "OH YEAH, I LOVE YOU"

Puis nous avons eu droit à un concours de rock avec un attelage (oui c'est le mot) détonnant, Ian et Miguel. " Danse avec les genoux" qui ne pouvait pas mieux porter son surnom et Marie ont remporté le trophée. 

Le lendemain, le petit déjeuner à l'hôtel était copieux, il y avait du bacon, des tomates, des œufs, du haggis, mais également des champignons, ou plutôt des [TCHAMPINIONSSES] en anglais dans le texte pour TIC. 

Quelques heures plus tard, nous avons visité la chapelle de Rosslyn, sur les traces du Da Vinci Code, afin d'expier nos éventuels péchés, Christian avait alors en tête "La Bite à Dudule", chanson qu'il avait si bien interprétée la veille en duo avec PYM. 

A noter en ce dimanche que c'était la journée de la femme, je concède que la transition n'est pas du meilleur goût.

La suite, c'est Edimbourg, Murrayfield, Flower of Scotland et les frissons, le match, je n'en parlerai pas, tout le monde l'a vu ou subi voire les 2 (pour Koxe, si tu lis, il n'y avait pas de contrepèterie).  

Après la déception, je me suis retrouvé dans le gruppetto qui tentait de rejoindre le cœur d'Edimbourg pour notre diner. Parmi eux, Charles, qui, bizarrement n'eut pas de crise de « Rochelite » aigue.

J'étais presque inquiet, puis les souvenirs me revenaient, ces 3 années d'études passées là-bas, et d'un coup, d'une voix rauque tel un ours, je me mis à hurler : "ICI ICI c'est La Rochelle" ; ça y est, le virus m'avait atteint.

A chaque coin de rue nous entendions de la cornemuse, mauvais perdant, je demandais à rentrer en France pour écouter Yvette Horner, manger des rillettes et rire avec Jason Chicandier.

Le spot "BREWHEMIA" dans lequel nous avons dîné était spacieux, animé également par un guitariste chanteur, l'inverse étant vrai. Certes les plats n'étaient pas exceptionnels (euphémisme…) mais l’important n’était pas là et nous avons facilement trouvé le moyen de nous amuser en refaisant le monde.

Le retour en bus fût divin. Il restait quelques délicieuses "Stella Artois" à peine chaudes, c'est à ce moment précis, que Sergio en chauffeur de salle de fond du bus a allumé le feu d'artifice. Une série de chants sans discontinuité dont la chanson du "pauvre aveugle" entonné par "La Pique" ou encore "le Pilou Pilou" du capitaine. Le rire si communicatif d Olivier Albert, mon voisin de gauche dans le bus résonne encore dans ma tête. C'était lancé, nous sommes passés d'une moyenne d'âge d'environ 50 ans à celle de 12 et demi et encore je ne compte pas Mathias. Entre 2 chansons, Charles fit une rechute."ICI ICI c'est La Rochelle".

En arrivant à Peebles, il était hors de question de rentrer à l'hôtel, retour au "Crown" en face du "Tontine Hotel". Les risques étaient limités pour Olivier, regarder à droite puis à gauche pour traverser la rue (et "vice et versa"). C'était reparti pour les chants, "what shall we do with the drunken sailor ?", "Dans les prisons de Nantes", etc… 

Notre coach eut son heure de gloire, (enfin ce n'est pas sûr) une cougar locale l'aurait confondu avec Serge Blanco ! Elle demanda également les services de Fofayann pour l'un de ses chevaux.

ça discutait pas mal dans ce pub, où nous avons fait la recette de la semaine, Benoit C lui était régulièrement en discussion avec la gente féminine locale, on entendait des bribes de conversation comme « la France reste le pays au 400 fromages ».

 

Nous sommes finalement rentrés à l'hôtel, les plus courageux ou les plus saouls restèrent pour prolonger la soirée dans le salon de l'hôtel. Mais il était temps de se coucher, car nous avions rendez-vous à 6h du mat pétantes pour notre retour à Glasgow.

Dans le bus, pas un bruit, les mines étaient fatiguées. Il n'y avait que Fabien pour mettre l'ambiance, normal en raison de son passé de GO au club Med de Djerba.

A l'aéroport, les organisateurs de ce voyage ont reçu de la part du groupe, quelques bouteilles de whisky que nous devions goûter ce samedi après l'entraînement.

Nul ne sait à cette heure, quand nous nous reverrons, mais ce sera à nouveau une fête. 

 

Lorsque j'ai montré à ma femme quelques photos du voyage, et en voyant Ian "the machine" avec une pinte de Guiness à 10 h du matin, elle me dit de manière laconique « On dirait les mêmes photos que l'année dernière ».

 

Comment conclure ? Un moment extraordinaire, une nouvelle page VDQS écrite en attendant la prochaine tournée... en Italie ? 

Le dernier mot pour Christian : « pourvu que ça doure ».

 

Mais que se passe-t-il ? Christian vient d'être à son tour touché par le virus : "ICI ICI c'est La Rochelle"