Le lièvre compte sur ses jambes, le loup sur ses dents : chacun survit comme il peut.(proverbe chinois)

Vieux Loups de Franconville VDQS – 9 oct 2015 – Victoire VDQS 2-0

Cet avant-propos venu tout droit des terres coutumières de notre président ne saurait résumer toute cette soirée.

Il y eut des dents, des jambes mais aussi de la gueule par grands coups.

21 au départ de ce premier match des VDQS pour cette saison. Arrivés en ordre semi dispersé en fonction des aléas de la circulation. Sauf pour Toc. Fermement décidé à venir, il se fit rattraper au dernier moment par une moitié dont la mémoire était encore plus aiguisée que ses départs au ras de la mêlée. Avec ce petit message teinté d’une petite touche de désespoir : « Sans moi ce soir Ma femme avait déjà prévu quelque chose, et parait-il que j’étais au courant… » . Aurait-il eu, comme Jonathan Sexton, une commotion dont le protocole n’aurait pas détecté une micro-fissure dans la zone « agenda/rendez-vous » ?

Le fait est que nous dûmes nous passer de lui.

Nos adversaires avaient à peu près le même nombre de joueurs et il fut décidé de faire 3 fois 20 minutes, ce qui transformerait la troisième mi-temps en quatrième mi-temps. Ce qui aurait eu pour conséquence supplémentaire de perturber l’esprit de Toc … A quelque chose malheur est bon comme disait Jean (pas le frère de Toc, mais celui de La Fontaine dans « Le Mulet se vantant de sa généalogie »).

Echauffement quelque peu déstructuré (dû aux arrivées de l’effectif au fil des minutes). Et comme le gardien du stade de Franconville est aussi respectueux que le nôtre des consignes, l’extinction des feux se ferait à 21 :45. Il fallait donc débuter.

Au sifflet pour les 3 tiers temps, trois Vieux Loups différents. Ce qui explique en partie le résultat final.

Comme à leur habitude, les VDQS entament le match à la vitesse d’un diesel pas chaud, surtout les avants. Nos adversaires présentaient un pack immuable, connu depuis des années qui était rodé dans le combat et la progression sur balle adverse. Pack avec une légère augmentation de son poids, sans doute l’air local est propice à l’épanouissement des loups. Leur trois-quarts avaient été un peu renouvelés.

Bref, sur les premières minutes, on prend des marches arrière. Rien de catastrophique car leurs gazelles n’en tirent pas beaucoup profit. Quand sur une de leurs attaques, un ballon tombé dans leur ligne d’attaque sur leur 40m fut prestement récupéré par Christophe Pouget, qui d’une course véloce réussit à atteindre la ligne des 5m adverses, se fit rattraper et tomba sans être tenu puis réussit à se relever pour porter la gonfle en terre promise ! Premier essai de la saison ! La suite de la première période  fut assez stérile quand bien même les deux parties tentaient de passer l’avantage.

A la pause, nous eûmes droit à quelques remarques délicatement braillées de notre coach et notre capitaine, nous invectivant notamment à plus de tonus dans les combats d’avants. Et à plus de retenue dans nos propos, quand bien même ils partageaient notre sentiment d’arbitrage « à la maison » Cet arbitrage n’était pas du viol mais juste ce qu’il faut pour titiller les neurones de VDQS chauds bouillants. Nos adversaires ne s’en laissant pas compter et en remettant une petite couche de provoc verbale de temps en temps, pour encore plus émoustiller les esprits.

Bref un match de vieux quoi !

La deuxième période vit les deux équipes procéder à des changements, et une exhortation à plus de dynamisme fit son effet coté VDQS, de sorte que le match s’équilibra. Hulk, qui avait fait son entrée se retrouva un moment en position d’ailier et après raffuts et accélération divine, finit exsangue dans l’en-but d’où il mit quelques minutes avant de refaire surface. Les Christophe : 2 les Vieux Loups : 0.

Cela nous rappela Corletto lors de notre match intra-VDQS il y a quinze jours : « une accélération – 10 minutes de repos »

La deuxième pause permit de refaire tourner l’effectif pour une troisième partie qui fut stérile pour le score sinon pour les tentatives de partie de moulinet. Il y en eu plusieurs et la sagesse des uns et des autres fit que l’étincelle ne fit pas tout péter !

Nous nous retrouvâmes alors au club house pour une troisième mi-temps (reprenons la logique des choses) ou une bonne vingtaine de VDQS ripaillèrent avec une petite dizaine de Vieux Loups. La fin avait elle fait rentrer le loup au bois ? Toujours est-il qu’il restait l’âme des Vieux Loups qui nous régalèrent. Les VDQS avaient effectivement soif de reprendre ce rythme  festif, car ils passèrent quasiment tout le répertoire de paillardes, pour quitter nos hôtes à une heure très avancée de la nuit.

Et même un hymne irlandais pour chasser les démons pour dimanche !

A noter :

  • Une excellente prestation de Blanche Neige en touche qui a mis à mal les sauteurs adverses, en cela bien envoyé en l’air par ses soutiens.
     
  • Le nez de Marou qui a tenu. Pour preuve, PapyKaxu qui -comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir– fit du SBW (Sonny Bill Williams) sans le savoir. Dans un maul progressant, il fit un départ au raz, mais (de son aveu) n’ayant pas envie de péter dans le gros en face qui arrivait comme un bison  pas futé, fit un offload (d’autres diraient une passe après contact) comme celle de SBW pour Fekitoa face à la Namibie en coupe du monde il y a quelques semaines. Ce qui eut pour conséquence immédiate de faire exploser le Marou en plein vol.
     
  • Un départ du même PapyKaxu, à qui Thibaut avait remonté les bretelles comme il se doit rapport à l’évènement ci-dessus, qui permit de faire un beau maul progressant. Comme quoi, quand on lui demande gentiment…
     
  • Gautier, ex champion de France de curling (qui officiait au balai brosse) qui sut mener la mêlée pas comme un manche, au repos de Marou.
     
  • L’ingéniosité des remplaçants sur la touche durant la deuxième période qui n’eurent pas l’idée de remplir le bidon d’eau ce qui assécha les joueurs à la deuxième pause. Ils se réhydratèrent à loisir une fois la douche prise, évitant ainsi que les cellules cérébrales, particulièrement sensibles à la déshydratation, ne provoquent confusion, convulsions ou troubles de la conscience. Ces derniers troubles sont peut être apparus par l’effet inverse d’absorption de trop de substances houblonnées…
     
  • La joie de Kaspi obligé de faire tout le tour du pâté de maison (et donc du stade soit pas loin d’un kilomètre) par l’extérieur, parce qu’il avait laissé sa bagnole dans le mauvais parking dont l’accès est fermé par les gardiens consciencieux à 22:30. Surtout qu’il a joué à l’aile, alors que son gabarit et sa forme actuels le poussent plutôt en 2ème ligne.
     
  • Olivier the plumber biker, prodiguant des conseils sportifs à Manu que celui-ci s’empressa de ne pas suivre.
     
  • Freddy qui officia à la pile et dans une allégorie dont seuls les trois-quarts sont capables nous fit remarquer que « c’est vraiment un poste à la con ». Je pense qu’il va falloir le prolonger en première ligne pour que son esprit obtus puisse s’ouvrir à la finesse philosophique et délicate si caractérisée des pilars.
     
  • Pym, FofaYann et Petit Jan besogneux comme à l’habitude.
     
  • Romain efficace au combat qui a su tirer profit de l’absence de Toc, qui si celui-ci avait été là, aurait peut-être été la petite étincelle évoquée plus haut…

Une soirée de reprise comme on les aime !