Quel titre formidable n’est-ce pas ? Certes, mais il faut rendre à César ce qui est à la salade : Papykachu. Il faut dire que notre éminent pilier est devenu producteur d’un court métrage, « Fanette »,  sélectionné au Festival de comédie de l’Alpe d’Huez 2015, pour la modique somme de 20 euros et un harcèlement facebookien quotidien pour imposer la typographie de son nom au générique. Ego surdimensionné ou désir d’atteindre les sommets du box office de notre parrain (lequel, il faut le signaler, se comporte très mal avec les parrains marseillais !), depuis,  Monsieur Papykachu impose les titres des comptes rendus. Néanmoins, le casting du film de la journée fut orchestré par Manu, Danse avec les genoux étant absent.

Température fraiche mais idéale, soleil sublime, les conditions étaient remplies pour assister à un match fabuleux.

Le coup d’envoi fut sifflé à 10h50 par Sylvain Du Plessis, descendant direct de Armand Jean Du Plessis, plus connu sous le nom de Richelieu. Fidèle à son ancêtre, Sylvain s’était paré de pourpre et déployait une autorité Cardinale comme s’il organisait le siège de la Rochelle, à la grande joie du petit baigneur, Charly.

Les VDQS avaient le soleil dans le dos ce qui n’empêcha pas Etienne de commettre un en avant au bout de 2 minutes. Quelques instants plus tard sur une touche où Blanche Neige s’envola tel la fée clochette et volleya la Balle, Thibault feinta et créa le décalage. C’est là que notre ouvreur, porte drapeau de Virgin Mobil,  gagna son surnom : Madonna. Le ballon finit par sortir de cette fixation. Arrivé on ne sait comment parmi la ligne de trois-quarts, Papykachu fit le surnombre écarta sur Etienne qui comme une flèche déborda. Rattrapé à 2 m de l’embut, il tenta de remettre intérieur sur le Hobbit (Gauthier, Le Seigneur des poivrots), mais fit un en avant.

2 en-avant d’Etienne en 7 minutes ! C’est là que Christian décida que le soir même les VDQS feraient un don au Téléthon, dans l’espoir que les chercheurs trouvent une thérapie génique pour le syndrome dit  « de Guingamp », maladie qui entraine une atrophie des phalanges notamment chez les trois-quarts.  Plus de 80 millions de promesses de don, on y est pour quelque chose !

Une minute plus tard, suite à une touche lancée par notre producteur, la mêlée VDQS forma une tortue qui avança sur plus de 25 m. A 5 m des poteaux, Idéal du Gazon écarta sur Madonna qui se fit intercepter mais les momies firent un en avant. 15 kilos en moins, le retour de la Buche était brillant. Sur la mêlée qui suivit, il partit côté gauche et aplatit un bel essai en force. 1-0 à 11h00 pile.

A 11h07, Madonna donna de la voix et dans une chorégraphie dont lui seul a le secret, partit transpercer la ligne adverse pour nous offrir un deuxième essai.

Blanche Neige laissa alors sa place à Chubaka qui venait de raser sa moustache et sa barbichette de Mousquetaire de peur d’être mal vu par notre arbitre, Richelieu. Tic fit également son entrée mais comme il est imberbe…

Deux minutes plus tard, Corletto, Immunisé du Syndrome Guigampais suite à une injection de Chouchen du côté de Brest dès sa naissance, fit un débordement de grande classe, fixa son vis-à-vis et offrit une balle superbe à Etienne qui marqua. 3-0

A 11h13 l’inquiétude monta d’un cran, Jérôme Couton restant à terre. Seul artiste-peintre de notre équipe, Jérôme accumulait depuis plusieurs saisons les fractures diverses et les déboitements de tous ses membres. Seule consolation, son dernier autoportrait, cubiste forcément, avait fait un tabac à la FIAC, le tout Paris admirant sa créativité à placer les genoux autour du cou, les testicules à la place des oreilles et des orteils au bout des mains. Mais ici, plus de peur que de mal, Picasso se releva ! Ouf. « Reste sur la touche, bouge plus et barbouille nous une aquarelle du match ! ça fait top 14 ! » lui ordonna le président !

Dans les 22 adverses c’était la panique et à 11h16, voulant dégager son camp au pied, une momie fut contrée par Madonna, qui ramassa et crucifia les garchois !

Le public était en extase. Stephane Gourdon ne s’en remettait pas : « C’est dingue les progrès d’Etienne en deux ans. A chaque match il progresse ! » « Tout l’inverse de toi ! » lui rétorqua quelqu’un que je ne dénoncerai pas. Quelle  méchanceté pour celui qui souffrait d’une hernie pancréatique due à l’absorption massive  de bière de Noël !

La mi-temps touchait à sa fin et les momies faisaient le siège de notre camp lorsque nous nous dégageâmes par un coup de pied de nos 22. La réception de l’adversaire, soleil dans les yeux,  fut hasardeuse et la montée de nos trois quarts ajouta à la confusion qui profita in fine à Madonna qui prit le ballon et conclut par un essai de 60 m.

Pour une fois la pause fut calme, aucune réprimande. Manu décida face à ce 5-0 de faire tourner l’effectif « Venez par ici, les “moins bons“  on va refaire l’équipe ! » s’écria t-il. Bibi et Malomenix accoururent aussitôt.

On ne savait pas pourquoi Manu s’était fait refuser le poste de Trésorier du RAC. C’est au moment où le Cardinal allait lancer la deuxième mi-temps que nous comprîmes, les VDQS étant plus de 18 sur le terrain.

Dès la reprise, la pression des momies sur « les moins bons » se fit sentir. Durant près de 10 minutes ils jouèrent dans nos cinq mètres en pick and go avant de marquer leur premier essai ! 5-1. Il n’en fallait pas plus pour réveiller l’orgueil de nos fiers VDQS.

Deux minutes plus tard, sur une touche bien captée, Chubaka nous gratifie d’un superbe départ et d’une Chistéra sur Marou qui vient de remplacer Idéal du Gazon à la mêlée.  Le ballon écarté sur Madonna, ce dernier croise intérieur avec Hulk, tout frais rentré,  lancé à fond qui perfore 5 défenseurs et s’offre un essai de trente mètres. C’est à cet instant que découvrant le score (6-1) Toc, sur la touche, laissa s’exprimer son subconscient « On leur a mis leurs mères à ces PD ! ». C’était donc ça son T.O.C. à Toc : “Gilles de la Tourette“. Intrigué, j’ai aussitôt cherché à en savoir plus. Michel Dumortier qui l’avait connu petit, m’expliqua que son Trouble Obsessionnel Compulsif remontait à son enfance, un priapisme encombrant qui l’avait surpris lors d’une visite scolaire des antiquités Egyptiennes au Louvre. Malédiction de Belphégor ? Depuis, la seule vue d’une momie lui déclenchait des pulsions gérontophiles que seule la parole réussissait à contenir. « Quand je pense aux momies, je bande ! » avait-il confié à sa pédo-psy dès l’âge de 10 ans. « Et quand tu penses à Néfertiti ? » lui avait-elle demandé naïvement. « Je Bande aussi ! ». Mais passons…enfin, appelez quand même vos mamans, on ne sait jamais, les VDQS ont souvent perdu contre les Polybagaperch !

Le syndrome de Guingamp commença à contaminer alors nos trois quarts. Coup sur Coup, Marou et Madonna enchainaient les en-avants. Le jeu commençait à mollir. Face à notre président, 5 m sous ses yeux, le spectacle de La Pic, premier sauteur en touche, commença à nous inquiéter tous. L’évidence était sous nos yeux : l’éminent journaliste de France 24 ne saute pas « en direct » mais « en différé » ! Plus aucun doute pour Manu, il fallait faire rentrer du sang neuf. Eric Fidelin fut appelé comme impact player. D’autres qui commençaient à se peler sévère demandèrent à revenir sur le terrain à n’importe quel prix, à n’importe quel poste. Parmi ceux-ci, Toc, encore lui, au poste de …Talonneur, un poste qu’il avait, aux dire d’Olivier Lestrade, mis un point d’honneur à ne jamais occuper. Mais c’était sans compter son voyage romantique à Venise. Toc se sentait une âme de pizzaiolo, et pour son premier lancé, c’est une Régina, une Royale, qu’il offrit à l’assistance !

A trois minutes de la fin, Etienne s’envola de nouveau vers l’essai. (7-1).

On aurait pu en rester là mais Picasso était revenu sur le terrain.  Suite à un travail sublime du pack et un arrachage de Blanche Neige, le Ballon arriva en bout de ligne. L’adversaire tenta d’attraper les pinceaux de Picasso, de pousser ses pieds en touche mais ce dernier leur échappa pour marquer. 8-1.

Le match s’arrêta là. Enfin….j’hésite….Oh mais non, il y a autre chose sur un autre papier !!!!!

Comme chaque année, début décembre, le Téléthon se passe le même jour que l’élection de Miss France et surtout la nomination de Miss VDQS. Jusqu’alors rien ne permettait de deviner qui serait cette dernière cette année mais à 11h59 ….

Sur le renvoi adverse, les VDQS maitrisèrent le ballon sur le flanc gauche, quand soudain, perçant le long de la touche, Corletto, Miss kérosène 1992, tortilla du cul, évita les plaquages jusqu’à se retrouver 30 m plus loin en “un contre un“ face au 15 adverse. L’embut n’était plus qu’à 3 m ! Heureusement surgit et vint à son renfort Freddy, sa première Dauphine ! Corletto fixa son vis-à-vis et passa le ballon à Miss poliomyélite  qui… fit un en avant… Freddy, l’homme des Griffes de la nuit s’est sans doute fait limé ! A défaut de Fez, il ne fait plus aucun doute que Freddy sera Elu Miss VDQS 2014 ! Bravo à lui ! Et dire que j’ai failli oublié…

Score final 8-1

Ayant enterré une vieille tante de ma femme cette semaine, j’avais eu ma dose de Bière de Noël au moment de profiter de cette victoire. Heureusement Stéphane Beaumont, ancien du Rac était venu nous sustenter avec deux caisses de vins de grande qualité.  Comme à son habitude Eric Lautrec avait préparé un buffet d’apéro nickel et la confraternité avec Les Momies s’est encore vérifiée. En cette période de fêtes, en ce jour de Téléthon, la générosité débordait de toutes parts ! C’est ainsi que Thibault m’offrit son surnom sur un plateau : «  je bosse à Virgin Mobil ! » me dit-il avec cette ingénuité qui caractérise ceux qui oublient que j’écris le CR.

Mais le meilleur est arrivé quand les chiffres sont tombés le lendemain !!!!!  10.200,00 Euros au Manginthon ! Je sais pas ce que ça soigne, mais je sais qu’une chose est sûre, c’est pas avec ça qu’on va arrêter de faire des en-avants !

 

PS : je cherche toujours un surnom VDQS à Etienne Popot. J’attends vos suggestions (pour Koxe : éviter pipi, caca…)