Il est des rendez-vous à ne pas manquer dans une saison VDQS. Parmi eux, le mythique tournoi avec les japonais. Comme chaque année ce tournoi ouvrit donc notre saison rugbystique à ceci près que les VDQS brillèrent par leur talent.

Notre première rencontre fut pourtant peu exotique puisqu'était programmé un match contre la fluorescente équipe de Nicolas Gillet : AREVA. Ce derby, bien que loyal, nous permit une fois de plus de constater le peu de fidélité de certains joueurs VDQS qui n'hésitèrent pas à troquer leur nouveaux maillots pour la blancheur immaculée des tuniques Arévatiennes. Notons ainsi l'absence de scrupules des sieurs Boutantin, Jérôme foulon, Dumortier, Tiret, Massinon et surtout notre dernier venu Laurent Negre que Nicolas avait travaillé au corps dès le précédent entraînement.

Arrêtons-nous cependant un instant sur le cas de notre Pascalou Massinon national qui a une fois de plus tenu son rang au sein de cette équipe. Beaucoup de mauvaises langues suspectent ce géant d'utiliser la puissance des produits de Novartis pour tenir un match. C'est faux ! Du moins en partie ! Il est enfin temps de rétablir la vérité, car, comme Obélix, Pascal est tombé dedans quand il était petit. Ainsi,  à l'âge de 5 ans, Pascal avait des problèmes de croissance et sa tante Huguette qui tenait la cafète de Novartis en parla au Professeur Gibert qui inscrivit l'enfant dans un protocole médical. Atteignant 1.92 m à 7 ans, les scientifiques décidèrent de stopper le traitement. Il était effectivement temps car déjà les parents de Pascalou menaçaient la firme d'un procès car ils avaient constaté que les substances n'agissaient pas uniformément : le produit avait agit sur les jambes mais pas le tronc, les mains et les oreilles prenaient quant à elles des proportions impressionnantes. La dernière excroissance qui ne fut pas reprochée par ses parents, lui permet aujourd'hui de fanfaronner quant à sa stabilité conjugale depuis l'âge de 17 ans. Rebaptisé "Trépied 92" , ce protocole médical fut abandonné, et les parents de Pascal négocièrent l'embauche de leur fils à vie dans la firme pour solde des dommages et intérêts. Un autre jeune garçon eut moins de chance que lui.  Ronan L., ayant développé durant la même expérience, une agressivité hors norme sans pour autant obtenir la moindre accélération de croissance, ne fut pas engagé par Novartis mais France Télécom : ceci explique peut-être cela.

Mais revenons au sport ou plutôt retournons à Stell. Après une minute de jeu, Jérôme fut atomisé par notre proton breton, Corletto. Ainsi, lors de ce stage éclair chez Areva, Jérôme a pu découvrir l'utilité des rayons X dans la vie de tous les jours.

S'en suivit une première mi-temps fratricide mais équilibrée, Nicolas Gillet multipliant les départs au raz de la mêlée et Tiret les en-avant. Bref, la pause laissa nos coaches sur leur faim. "C'est le moment de faire rentrer notre arme secrète" dit alors Sergio à Manu. "Tu veux vraiment les humilier ?" répondit-il. "On n'a plus que lui pour sauver le match : il faut faire rentrer la Veuve". Aussitôt entré, La veuve marqua un essai en percussion récupérant un ballon mal talonné : la foule se leva en scandant son nom et le stade s'enflamma. Hélas Christian Dupraz qui a pourtant l'habitude en Grèce de se baisser pour surveiller les introductions, ici ne le fit pas et dans le doute refusa l'essai.

Une combinaison, Fredo, la Veuve permit cependant à Bruno de nous offrir un essai magistral qui remit l'équipe dans le bon sens. Du côté d'Areva, les esprits se mirent à s'échauffer et une bagarre se déclencha entre Fredo et un troisième ligne. Fort de son autorité, notre bon président sortit un carton jaune. 3-2 score final pour les VDQS.

Ce fut alors le moment de la photo. Nicolas Gillet qui enchainait un Match contre les Japonais fut à cet instant bien en peine pour constituer une équipe. A l'énervement de la défaite s'ajouta une guerre des chefs. Décidé à emporter le tournoi, Manu refusa de lui prêter des joueurs. Une solution fut trouvée in fine mais Manu n'était pas rassuré par le regard haineux du colosse Arévien : "Il est autoritaire Nicolas quand il dirige son équipe d'Areva !" confia Manu à Christian ; "Reste près de moi, il osera pas te frapper ! " lui répondit le président.

Plus déterminés que jamais, les Areviens mirent une branlette japonaise aux nippons, leur enquillant 8 essais.

Le match VDQS contre Japonais fut plus disputé, à tel point que Christian renonça à jouer. Le match était électrique et très vite un nouveau carton jaune sortit : "ns la famille Hulk, je voudrais le Cousin !", après Christophe Bienaimé l'an passé, le code génétique familial a de nouveau frappé en la personne de Mister Dayre himself. Dans le registre de la mauvaise humeur, le banc de touche ne fut pas épargné : échauffé durant 25 minutes, PAPYKACHU sortit au bout de 7 minutes de jeu victime du coaching incisif de Manu et rongea son frein dans l'incompréhension la plus totale. Vivant cette sortie comme une  injustice, le roi du t-shirt fantaisie se retira au vestiaire. Souhaitons qu'il nous revienne de bonne humeur au plus vite, chose dont je ne doute pas.

2-2, le match s'embourbait et l'usure psychologique des VDQS se faisait sentir à 8 minutes de la fin malgré, les charges destructrices de Bienaimé et la vélocité retrouvée de Grincheux, l'homme qui ouvre les huitres avec sa bite. "Que pouvons nous faire ?" s'interrogea Manu. "Il faut le faire rentrer ! Comme pilier" répondit gravement Danse avec les genoux. "On risque l'incident diplomatique !" . "On n'a pas le choix ! .Faites rentrer la veuve !". Ce fut alors un match débridé où enfin les trois quarts obtinrent des ballons propres dans les mêlées ouvertes. Pénalité à 10 m : "On veut une mêlée !" s'écrièrent les avants bien décidés à faire la démonstration de leur fameuse "Bayonne". Dans les regards se lisait la détermination à rendre hommage à Jean-Luc Delarue en faisant parler la poudre. S'en suivit une fulgurante attaque, soutien, mêlée ouverte puis ouverture sur les trois quarts et essai de la victoire entre les poteaux.

Les VDQS ont ainsi remporté leur premier tournoi et s'en retournèrent au vestiaire la tête haute.

Au Club house nous pûmes nous délecter de quelques spécialités asiatiques comme les tucs et les cacahuètes en buvant de la bière : il parait qu'il y avait des sushis mais on ne les a pas vus. Il faut dire que le club était bondé comme le métro de Tokyo à l'heure de pointe et que nos adversaires semblaient bien mieux rodés que nous pour bouffer à 25 sur un banc de 2 m.

Grands seigneurs les VDQS se sont donc sacrifiés et se sont contentés de manger liquide :  "Dure Ethique que la nôtre !".

 

PS : A noter à l'entraînement suivant le retour du "petit brun avec une seule chaussure". Authier étant absent, il a signé une procuration à son binôme Dujardin pour venir tricher à sa place. La prochaine fois, qu'il lui prête ses pompes, sa serviette et son champoing, ça évitera à son pote de faire la quête dans le vestiaire !